Au troisième jour de l'Aïd el-Adha (dimanche), les DG de l'ADE (Algérienne des eaux) et de la Seaal (Société des eaux et de l'assainissement d'Alger) ont conjointement animé une conférence de presse, au siège du ministère des Ressources en eau. Ils tentent ainsi de faire face aux critiques acerbes de nombreux citoyens privés d'eau le jour de l'Aïd, également jour de grande canicule. Consommation de 24 heures épuisée en 6 heures, fuites et piquages clandestins et vétusté des réseaux saturés. Ce sont les principales causes qu'ont avancées les deux responsables pour expliquer les perturbations de la distribution de l'eau dans plusieurs localités du pays durant les deux journées de l'Aïd el-Adha particulièrement le premier jour. Selon Ismael Amirouche, DG de l'ADE, la consommation journalière (24 heures) des populations des 44 wilayas dont l'ADE gère les réseaux de distribution est de 10 millions de m3. «Cette production destinée à la consommation durant 24 heures a été consommée durant une courte période ne dépassant pas 5 heures, c'est-à-dire entre 9 h du matin et 14 h du jour de l'Aïd el-Adha», explique-t-il. Il estime, par ailleurs, que les réseaux algériens de l'AEP ne sont pas dimensionnés pour faire face à une demande d'une telle ampleur. De son côté, Brice Cabybel, DG de la Seaal qui gère les réseaux des wilayas d'Alger et de Tipasa, affirme que l'entreprise qu'il dirige a produit le jour de l'Aïd 1 600 m3. «1 344 000 m3 ont été pompés pour la wilaya d'Alger.» Les deux responsables assurent qu'ils ont mobilisé, bien avant les jours de fête, tous les moyens pour assurer le service public en matière d'AEP. Ils ne nient pas les perturbations dues, rappellent-ils, à la surconsommation le jour de l'Aïd qui était un jour de grande canicule laquelle booste la consommation. Le DG de la Seaal cite l'exemple des immeubles où les étages supérieurs étaient privés d'eau, alors que ceux des paliers inférieurs étaient normalement alimentés. Pour les deux responsables, les choses reviendront à la normale aujourd'hui. S'agissant de l'intrigant cas de l'unité de dessalement au sujet duquel le ministère des Ressources en eau enquête sur les arrêts et pannes injustifiés, la question a été posée au DG de la Seaal. Ce dernier s'est contenté de dire que le dossier est entre les mains de la tutelle qui a délégué des enquêteurs. Il a en outre laissé entendre qu'une panne électrique en était à l'origine. Cependant, le numéro un de la Seaal a salué le dévouement des travailleurs et cadres de cette unité qui on fait des efforts pour le redémarrage rapide de cette unité qui fournit 200 000 m3/jour d'eau potable. Abachi L.