Les surestaries sont les dépenses induites en raison des retards enregistrés dans la chaîne de transport, une somme dégagée pour le compte des armateurs évaluée à 9,7 milliards de dinars transférable en devises. C'est dans ce cadre que le ministre des Transports a initié, la semaine dernière, le 1er Forum sur le transport maritime de marchandises qui se veut une rencontre avec tous les opérateurs de la chaîne logistique de transport. Il s'agit de débattre la problématique du transport maritime dans le but d'alléger la facture qui pèse sur les caisses de l'Etat. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Au lendemain de cette rencontre, l'un des partenaires de cette chaîne logistique de transport maritime de marchandises importées, le P-dg de l'Entreprise portuaire d'Alger, Mohamed Larbi, s'est prononcé, hier, sur le sujet à la radio Algérie internationale. Il s'agissait pour lui de donner son avis sur la réduction des surestaries depuis le débarquement jusqu'au retour du conteneur à l'armateur. Mais aussi une occasion d'insister sur la réflexion à propos des recommandations du ministre des Transports sur le sujet qui vise la réduction des surestaries par l'implication de tous les acteurs de la chaîne de transport maritime, à savoir les banques, les douanes, le port ainsi que toute la logistique impliquée dans l'opération qui aboutit enfin au retour du conteneur, une fois vidé. Pour le premier responsable de l'Entreprise portuaire d'Alger, «il est impératif de trouver des solutions au niveau des procédures» afin de diminuer au maximum les charges financières. Le port étant un élément fondamental dans la chaîne logistique de transport. «Nous sommes en train de réfléchir sur la procédure adéquate afin d'agir sur le problème des délais, fait-il savoir, mais sans pour autant donner de détails. Il citera toutefois la nouvelle procédure de guichet unique en voie de finalisation qui sera prête, selon lui, d'ici la fin de l'année. «Une plate-forme, dira-t-il, qui agira considérablement sur la réduction des délais des attentes des navires.» Il faut dire aussi que depuis la dernière rencontre avec le ministre des Transports tous les partenaires du transport maritime de marchandises, importées, se trouvent actuellement au stade de la réflexion et à l'étude de la problématique des surestaries des navires. Enfin, Mohamed Larbi n'a pas omis de citer les contraintes induites par la conjoncture sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, puisque cette situation a considérablement influé sur le temps imparti au traitement des conteneurs. Ceci est expliqué par le traitement des navires conformément au protocole sanitaire dans l'opération de désinfection au niveau du port d'Alger. «Nous perdons beaucoup de temps dans le domaine du rendement», souligne-t-il. Les délais de désinfection d'un navire sont «très lents» puisqu'ils peuvent aller jusqu'à 10 jours, conclut le P-dg de l'Entreprise portuaire d'Alger. A. B.