Le Président Abdelmadjid Tebboune a réuni, hier lundi, le Haut Conseil de sécurité, la plus haute instance où siègent les plus hauts responsables civils et militaires du pays, réunion consacrée « à l'évaluation de la situation générale, notamment politique et économique, ainsi que des derniers développements dans l'environnement régional direct et international », comme le précise le communiqué de la présidence. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Autant dire, tous les dossiers brûlants qui interpellent le pays en ce début de l'année, et hérités de sa précédente, une année 2020, celle de toutes les turbulences, tant au plan interne que celui régional immédiat, avec un Maroc plus que jamais «encombrant à nos frontières. Menace traditionnelle déjà depuis toujours, le régime monarchique de Rabat a franchi un autre pas, autrement plus dangereux pour la stabilité de toute la région depuis novembre dernier, multipliant agressions militaires sur les territoires occupés du Sahara Occidental, agitations diplomatiques et d'incessantes provocations à l'égard de son voisin de l'Est. Ce n'est, certes, d'ailleurs pas un hasard si, depuis quelques semaines, les quantités saisies de différentes drogues par les forces de l'ANP à l'ouest du pays dépassent l'entendement ! Cette attitude belliqueuse de Rabat est de nature, ne serait-ce déjà qu'à travers cette tentative d'inonder l'Algérie par des quantités industrielles de drogues, à menacer sérieusement la sécurité nationale. Le communiqué de la présidence, sanctionnant la réunion du Haut Conseil de sécurité en fait du reste nettement allusion. On y lit, en effet, que « le Président Tebboune a salué les efforts déployés pour la préservation de la stabilité générale dans un environnement régional tendu et très complexe». Plus clairement encore, on ajoutera que « le président de la République a insisté sur le maintien de la vigilance à tous les niveaux afin de permettre à l'Algérie d'enclencher les étapes importantes à venir en adéquation avec les défis de l'année 2021, à la lumière des développements inédits survenus récemment dans la région, particulièrement dans l'espace régional voisin ». La menace est d'autant plus réelle depuis cette normalisation « vente concomitante » entre le Maroc et Israël, via la Maison-Blanche, sous la forme d'un vaste complot contre le peuple sahraoui et de la stabilité dans la région en général. Une région par ailleurs entièrement déstabilisée par d'autres foyers de tension, qui entourent quasiment toutes nos frontières terrestres. Ceci d'un côté. D'un autre côté, la réunion d'hier du Haut Conseil de sécurité, Tebboune la consacrera à l'évaluation de la situation politique et économique du pays. Au plan politique, le communiqué de la présidence ne livre aucun détail sur ce point. Mais l'on pourrait aisément conclure qu'il aura été question des deux grands rendez-vous politiques prévus cette année, à savoir les élections anticipées, législatives et locales. Au plan économique, par contre, le communiqué en question précisera que « le président de la République a instruit la prise de toutes les mesures nécessaires à l'effet du soutien d'une forte impulsion économique, notamment après la stagnation induite par la Covid-19 et la chute des prix du pétrole, et la mise en place d'un plan d'encouragement et d'incitation en direction des producteurs en associant les secteurs privé et public ». Une sorte de plan d'urgence pour faire redémarrer l'économie nationale qui, en plus de l'impact de la pandémie qui a frappé toute la planète, est plombée par des crises structurelles qu'elle traîne depuis des années. K. A.