Belkacem Ahcene-Djaballah a fait partie du premier groupe de journalistes de l'Algérie indépendante, à la toute nouvelle école de journalisme, ouverte en 1964, à l'ex-rue Jacques-Cartier. Dans le groupe, il y avait, entre autres, Bachir Rezzoug, Sayah Lahouari (qui sera secrétaire général au ministère de l'Information), Kamel Belkacem (Algérie Actualités), Halim Mokdad et Mohamed Abderahmani, deux piliers d'El Moudjahid. Dans le nouvel ouvrage Dir'com et journaliste, un parcours du combattant, paru chez les éditions El Qobia, l'auteur, à travers son long et riche parcours professionnel qu'il compare à un parcours du combattant, fait dans une suite narrative chronologique. Du ministère de l'Information où il eut à occuper le poste de directeur de la documentation, entre 1974 et 983, à la Direction de l'information à la Présidence sous Zeroual, entre 1995 et 1999, en passant par l'Anep où on découvre que, déjà, à cette époque-là, elle était une boîte à sous. Sous une autre forme, monopole oblige. Journaliste, il avoue que son passage à l'APS, qui a duré près de cinq ans, a été le plus riche de sa carrière, malgré les peaux de banane qui jonchaient les bureaux de l'agence au boulevard Zighout-Youcef. De Liamine Zeroual, il garde un bon souvenir. Il parle d'un homme d'Etat qui sait écouter ses collaborateurs et contrairement à ce qui a été colporté, il reste, peut-être, le seul président à lire la presse, chaque matin, dès six heures, et toute la presse, sans distinction. L'autobiographie d'Ahcene-Djaballah Belkacem se lit d'une traite, surtout avec son style où la truculence est mise entre parenthèses pour mieux la savourer, d'autant que le point d'exclamation ponctue la portée de la pique ou de la répartie. A. T. Dir'com et journaliste. Un parcours du combattant de Belkacem Ahcene-Djaballah. édition El Qobia. 134 pages. Prix : 800 DA.