Salah Goudjil sera confirmé dans le poste de président du Conseil de la Nation qu'il occupe à titre intérimaire depuis avril 2019. M. Kebci-Alger (Le Soir)- C'est ce que la réunion, hier dimanche, du bureau du Conseil de la Nation, élargie aux présidents des trois chefs des groupes parlementaires de la Chambre haute du Parlement que sont ceux du Rassemblement national démocratique, du Front de libération nationale et du tiers présidentiel, a décidé. A cet effet, ledit conclave a convenu de convoquer, pour après-demain mercredi, une plénière extraordinaire du Conseil pour le plébiscite de l'homme qui vient de boucler ses 90 ans. Une démarche qui s'inscrit dans le souci de conforter le Conseil de la Nation dans «son rôle nanti en cette période cruciale de l'histoire du pays qui vit à l'orée de la nouvelle République dont le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s'évertue depuis son élection à la magistrature suprême à jeter les jalons, ce qui contribuera indéniablement à revitaliser la complémentarité de l'action institutionnelle de l'Etat conformément aux orientations du président de la République relatives à la préservation de la stabilité institutionnelle», explique le communiqué sanctionnant cette réunion. Cette résolution du bureau du Conseil de la Nation élargie aux présidents des groupes parlementaires qui la composent, fait donc entorse à l'article 6 du règlement régissant le fonctionnement de la Chambre haute du Parlement qui stipule la déclaration de la vacance du poste de président du Conseil en sus d'un délai de quinze jours pour la tenue d'une plénière électorale. Sauf qu'en raison de l'appui des trois groupes parlementaires à Goudjil, il ne sera question, mercredi prochain, que d'un simple plébiscite comme c'est le cas, à une exception près, depuis l'institution de cette chambre en 1996. Ceci, à moins que certains sénateurs parmi de «jeunes loups» du vieux Front du pouvoir ne matérialisent leur volonté affichée de postuler au poste de second personnage de l'Etat. A l'image de Mahmoud Kaissari qui, dans une déclaration, hier devant le siège du Conseil de la Nation, a clairement signifié qu'il allait se porter candidat pour succéder à Abdelkader Bensalah, «indépendamment» de la position de l'avis du groupe parlementaire de son parti, le FLN, qui venait de signifier son soutien à Goudjil. Une candidature au nom du «rajeunissement et du sang neuf que le président de la République veut insuffler au personnel politique et aux institutions du pays et surtout, d'en finir avec le plébiscite», expliquait-il. On ne sait pas, ceci dit, si le sénateur d'El Bayadh maintiendra ou pas son engagement de candidater, maintenant que son groupe parlementaire et ceux du RND et du tiers présidentiel ont apporté leur caution à Goudjil. Pour rappel, Salah Goudjil assure l'intérim à la tête du Conseil de la Nation depuis le 9 avril 2019, soit depuis que le titulaire au poste, Abdelkader Bensalah, devait assurer l'intérim à la tête de l'Etat suite à la démission de l'ex-président de la République, sous la pression du mouvement populaire du 22 février 2019. Un intérim qu'il a poursuivi une fois Abdelmadjid Tebboune élu à la magistrature suprême du pays, le 12 décembre 2019, Bensalah ayant préféré rentrer chez lui en décidant de ne plus officier à la tête de la Chambre haute du Parlement. M. K.