Au total, ils sont près de 480 enseignants universitaires (Es-Sénia et Usto) au niveau de la wilaya d'Oran à être sans logement de fonction. Un énorme problème auquel ils font face depuis des années, plus précisément depuis la dernière affectation de logements de fonction à la famille universitaire en 2014. Hier, un comité composé d'une cinquantaine de personnes, représentant ces enseignant, a observé un sit-in devant le siège de la Wilaya d'Oran. Les attributions antérieures qui avaient eu lieu en 2014 concernaient les enseignants recrutés jusqu'en 2010. «Mais depuis 2010, tous les enseignants ayant été recrutés à ce jour n'ont pas bénéficié de logements de fonction. Ils ne peuvent même pas intégrer l'une des formules de logement», a expliqué hier l'un des enseignants qui donne des exemples à ce sujet. «Pour ce qui est de la formule AADL, ils ne sont pas éligibles, car leur salaire dépasse dix fois le Smig. Ils ne peuvent pas non plus bénéficier du LPP parce qu'ils sont en situation où ils doivent payer un logement de location et, par conséquent, ils ne peuvent pas assurer des versements et faire les deux en même temps. On est exclus, on ne trouve pas de solution», conclut-il. Abordant les modalités d'octroi des logements de fonction, là encore, les enseignants non logés expliquent que c'est la confusion. «Une fois que le logement de fonction est attribué à un enseignant, il n'y a plus de mise à jour. Dès lors qu'un enseignant obtient un logement personnel, il doit quitter le logement de fonction, afin qu'un autre en bénéficie, mais à défaut de mise à jour, rien n'est fait. Sauf si cela vient de l'enseignant en question qui aura enfin obtenu un logement et ainsi il quitte le logement de fonction pour qu'un autre collègue l'occupe.» Le bureau de la «commission des enseignants non logés» d'Oran compte organiser d'autres actions si leurs revendications et préoccupations demeurent en l'état. «Un enseignant universitaire, c'est aussi un chercheur, et sans stabilité, il ne peut mener à bien son travail. Surtout, si son esprit demeure occupé et préoccupé par la question du logement», dira un enseignant. Amel Bentolba