Un directeur d'école à Aïn-Oulmane, dans la wilaya de Sétif, a été condamné, mercredi, à huit ans de prison et à 30 millions de centimes d'amende pour agression sexuelle sur une élève. Il était en détention provisoire depuis une quinzaine de jours. Huit ans de prison et une amende de 30 millions de centimes, c'est la peine qui a été prononcée par le tribunal correctionnel de Aïn-Oulmane, mercredi, pour attentat à la pudeur sur mineur contre le directeur de l'école primaire Thamer-Saïd, dans la commune d'Aïn-Oulmane, daïra située à une trentaine de kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya. L'affaire avait éclaté au milieu du mois d'octobre quand le parent d'une élève âgée de neuf ans scolarisée à l'école Thamer-Saïd s'est présenté au commissariat de la ville de Aïn-Oulmane, muni d'un certificat médical délivré par un médecin légiste, afin de déposer une plainte contre le directeur de l'école pour agression sexuelle sur sa fille de 9 ans. Après avoir auditionné le directeur de l'école et la victime mineure, la police a envoyé le dossier de l'affaire au procureur de la République près le tribunal de Aïn-Oulmane qui, à son tour, l'avait confié à un juge d'instruction. Convoqué lundi 18 octobre 2021 par sa hiérarchie, le directeur de l'école a voulu minimiser les faits en affirmant que ses actes n'étaient nullement des agressions sexuelles ou des attouchements, mais c'étaient juste des attitudes d'affection envers ses élèves. Depuis ce jour, l'éducateur ne donna aucun signe de vie et ne se présenta même pas devant le juge d'instruction qui l'avait convoqué pour être entendu. Il demeura en fuite durant plus d'une semaine avant d'être appréhendé par les éléments de la police judiciaire. Il a été placé sous mandat de dépôt en attendant sa comparution devant le tribunal pour y être jugé. Entre-temps, des mesures conservatoires ont été prises par la Direction de l'éducation de la wilaya de Sétif à l'encontre du directeur de l'établissement qui a été aussitôt suspendu de ses fonctions. Cette décision permet, dans l'attente d'un jugement pénal ou du prononcé d'une sanction à son encontre, d'écarter le fonctionnaire du service, s'il a commis une faute grave ou une infraction pénale de droit commun. Lors de l'audience tenue le 2 novembre dernier au tribunal de Aïn-Oulmane, le représentant du ministère public avait requis une peine de 10 ans de prison assortie d'une amende d'un million de dinars. Finalement, le directeur de l'école, un quinquagénaire, sera condamné à la peine précitée. Imed Sellami