À peine les résultats provisoires rendus publics que les tractations de coulisses sont entamées pour le contrôle des nombreuses APC ou encore l'APW de Béjaïa, où aucune des six listes en lice lors du dernier scrutin pour son renouvellement n'a obtenu une majorité absolue des sièges sur les 43 membres que compte l'institution élue de wilaya. Arrivé en tête avec 15 sièges devant respectivement la liste « Union des indépendants » ayant obtenu 8 sièges, le FLN (7 élus),la liste d'indépendants « Assirem » accréditée de 5 sièges et le RND et « La Force de l'engagement » avec 4 fauteuils chacun, le plus vieux parti d'opposition algérien ne compte surtout pas lâcher la présidence de l'institution élue de wilaya dont le parti de feu Hocine Ait Ahmed avait le contrôle depuis sa première participation aux locales organisées sous l'ère du multipartisme dans le pays. Après avoir perdu la gestion des affaires de l'APC du chef-lieu de wilaya au profit de l'ancien parti unique, le FFS n'entend surtout pas essuyer un autre échec dans sa quête de garder les rênes de l'APW et sauver ainsi sa participation à ces locales, qui faut-il le rappeler, sont loin d'être une réussite. Le FFS qui a perdu 6 sièges à l'APW par rapport au scrutin de novembre 2017 ne s'est adjugé qu'une vingtaine de municipalités, dont 8 APC où il était le seul engagé dans la bataille électorale sur les 37 communes convoitées. Pour se maintenir aux commandes de la gestion des affaires de l'APW, le FFS qui n'a obtenu que 15 sièges aurait déjà engagé des tractations avec le FLN (7 élus) pour constituer une majorité absolue avec 22 élus sur les 43 membres siégeant à l'APW, selon certaines sources . Il faut dire que les tractations n'ont jamais été basées sur des convictions politiques pour le contrôle de l'APW tout comme pour les APC, sachant que pratiquement à chacune des installations des précédentes assemblées de wilaya, le FFS s'est appuyé sur des alliances avec le FLN et le RND pour diriger l'APW. Une alliance FFS-FLN est donc de nouveau envisageable pour le contrôle de cette institution élue, d'autant plus que l'ancien parti unique pourra aussi compter sur un retour d'ascenseur pour reprendre à son tour les règnes de l'APC de Béjaïa. En effet, le FLN avec 13 sièges pourrait en retour compter sur les 7 fauteuils obtenus par le FFS pour constituer une majorité absolue de 20 membres sur les 33 que compte l'assemblée populaire de Béjaïa. Les observateurs de la scène politique locale estiment qu'une alliance FFS-FLN pourrait être des plus plausibles contrairement à un rapprochement avec des élus indépendants qui a de très faibles chances d'aboutir sachant que ces derniers ont axé l'ensemble de leur discours électoral sur « la faillite » de ces deux formations politiques dans la gestion des affaires de l'APW et des APC durant les différentes mandatures passées. Les négociations entre le FFS et le FLN pour la constitution de la majorité à l'APW de Béjaïa et à l'APC du chef-lieu de wilaya seraient même déjà scellées et n'attendent que l'installation prochaine de ces.nouvelles assemblées pour être révélées au grand jour, indiquent de nombreuses sources. À en croire les mêmes sources, même le RND, un autre allié du FFS durant le mandat 2012-2017 dans la gestion de l'APW avec le FLN aurait été également approché pour rejoindre la prochaine coalition à la tête de l'institution élue de wilaya. A. K.