L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a déclaré, mardi, que les responsables des violations des droits de l'Homme dans ce pays doivent rendre des comptes. «Les atteintes au droit international humanitaire et les violations des droits de l'Homme au Yémen ne peuvent se poursuivre sans que les responsables aient à rendre des comptes», a dit l'émissaire onusien dans une déclaration. «L'escalade militaire majeure que connaît le Yémen compromet les chances de parvenir à un règlement politique durable pour mettre fin au conflit», a-t-il ajouté. Grundberg a estimé que «l'escalade de ces dernières semaines est l'une des pires que le Yémen ait connues depuis des années, ce qui a augmenté les risques pour la vie des civils». Et d'ajouter : «Les frappes aériennes (de la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite) sur Sanaa ont fait des victimes parmi la population civile, et causé des dommages aux infrastructures civiles et aux zones résidentielles». «L'assaut permanent contre Marib (par le mouvement Ansarullah dit Houthis) et les attaques incessantes de missiles visant le gouvernorat (centre) ont entraîné des pertes civiles, des dommages aux installations civiles et le déplacement d'un grand nombre de Yéménites», a-t-il précisé. L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU a souligné que «toute attaque visant des civils et des installations civiles, ainsi que les frappes aveugles menées par l'un ou l'autre des belligérants, constitue une violation flagrante du droit humanitaire international et doit cesser sans délai». Grundberg a appelé «toutes les parties à préserver le caractère civil des infrastructures publiques», déplorant «l'impact de l'escalade sur la situation humanitaire déjà détériorée». «L'année 2021 se termine de manière horrible pour les Yéménites, des millions d'entre eux souffrant de la pauvreté, de la faim et de restrictions sévères de leur liberté de mouvement», a-t-il affirmé. Et de souligner qu'il est «prêt à travailler avec toutes les parties pour trouver des solutions d'urgence permettant de mettre un terme à l'escalade, de répondre aux besoins humanitaires pressants et de favoriser un processus politique visant à trouver une issue durable au conflit au Yémen». L'envoyé du Secrétaire général des Nations-unies a exhorté «les parties belligérantes à interagir positivement avec les efforts de l'ONU à cet égard». APS