À quelques jours du scrutin portant renouvellement à mi-mandat des membres du Conseil de la Nation prévu le 5 février prochain, les tractations étaient toujours en cours parmi les états-majors des partis partants en vue de rallier le maximum de voix et, ainsi, s'adjuger le maximum de sièges. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Les ambitions sont distinctes au sein des partis en course pour le scrutin portant renouvellement à mi-mandat des membres du Conseil de la Nation. Ainsi, pour le parti du Front de libération nationale et le Rassemblement national démocratique, il s'agira de sauvegarder, à défaut de consolider davantage leurs groupes parlementaires au sein de la Chambre haute du Parlement, qui comptent respectivement 52 membres et 29 membres. En plus de ces sièges qu'ils veulent sauvegarder, les deux partis veulent surtout ratisser large parmi les 20 nouveaux sièges qui constituent les quotes-parts des 10 nouvelles wilayas créées dans le Grand Sud du pays, à raison de 2 sièges par wilaya comme c'est le cas pour les 48 anciennes wilayas. D'où la stratégie similaire adoptée par les directions nationales des deux partis qui ont présenté respectivement 78 candidats dans 50 wilayas et 74 candidats dans 47 wilayas. à savoir ne pas se présenter dans des wilayas où les deux partis n'ont aucune chance de remporter le siège en jeu comme c'est le cas des wilayas de Tizi-Ouzou et de Béjaïa où le duo a préféré se retirer au profit du Front des forces socialistes qui a toutes les chances de garder les deux sièges en jeu qu'il détient. Avec, bien entendu, l'espoir que les élus locaux du vieux front de l'opposition leur rendent la politesse dans les autres wilayas où le parti ne présente pas de candidat. Autres ambitions, chez le Front el Moustakbal d'abord et qui, fort de sa troisième position à l'issue des élections locales anticipées du 27 novembre, ambitionne de faire plus de la figuration au sein du Sénat où il ne compte que deux membres. Un score qui lui a permis, d'ailleurs, de présenter 51 candidats dans 34 wilayas. Avec l'espoir de bénéficier, en plus de celles de ses élus locaux, des voix des autres élus des autres partis absents à cette consultation et des élus indépendants. Il y a ensuite le Mouvement de la société pour la paix qui est attendu à l'occasion de ce scrutin. En effet, le mouvement islamiste compte faire plus qu'une entrée symbolique au sein de la Chambre haute du Parlement dont il est absent depuis des années. Un cadre du parti nous renouvelait, encore hier mardi, l'ambition de faire sensation au soir du 5 février prochain, lui qui dit s'attendre à plus d'une dizaine de sièges. Ce qui permettra au mouvement de pouvoir constituer son groupe parlementaire et faire entendre «l'unique voix discordante au sein de cette Chambre parlementaire comme c'est le cas au sein de l'Assemblée populaire nationale», dit-il. Pour ce faire, le parti que préside Abderrazak Makri a présenté 37 candidats dans 32 wilayas. Avec le point mis sur les wilayas du sud où le parti dirige deux Assemblées populaires de wilayas, celles de Biskra et d'El Meghaïer. Le MSP pourrait, affirme à demi-mot notre interlocuteur, bénéficier des voix des élus du mouvement El Binaa qui, lui, se contente de présenter 27 candidats dans 25 wilayas. Et au cadre dirigeant du MSP de ne pas manquer de rappeler, une fois de plus, la face cachée des tractations en cours. à savoir, selon lui, «l'immixtion de l'argent sale qui risque, regrette-t-il, d'entacher et de fausser le processus électoral en cours». M. K.