Le parti du Front de libération nationale et le Rassemblement national démocratique se disent satisfaits de leurs résulats au scrutin de samedi dernier, portant renouvellement à mi-mandat de la composante du Conseil de la Nation. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Au sein des partis du Front de libération nationale et du Rassemblement national démocratique, l'ambiance est à la satisfaction quant aux résultats engrangés à l'issue du scrutin de samedi dernier, ayant porté sur le renouvellement à mi-mandat des membres du Conseil de la Nation. «Nous sommes toujours premiers», a affirmé, hier lundi, Rachid Assas, membre du bureau politique en charge de l'organique au sein du vieux front du pouvoir. Et d'ajouter que le parti a atteint les objectifs tracés à l'occasion de cette élection même si, dit-il, «nous aurions pu faire mieux», allusion à la défection du parti au sein d'une dizaine de wilayas où il n'a pas pu présenter des candidats pour certaines, et où il a vu les dossiers de ses candidats rejetés pour d'autres. «Nous comptions 59 membres au sein du Sénat, et maintenant, nous en avons 58», poursuit notre interlocuteur avec la perspective de renforcer ce groupe parlementaire par «l'arrivée de certains élus indépendants qui ont émis, selon lui, le vœu de nous rejoindre». Il faut rappler que le parti du FLN a arraché 26 sièges, se plaçant, ainsi, à la première place, loin derrière les indépendants avec 13 sièges et le RND qui a arraché 11 sièges. Un parti du RND où on exprime la même satisfaction du fait, expliquait, hier lundi, son chargé de la comunication, Safi Larabi, «que nous avons sauvegardé notre statut de deuxième force politique au sein de la Chambre haute du Parlement avec 19 membres. «Nous avons atteint les objectifs tracés», ajoute-t-il. Au niveau du Front El Moustakbal, qui renforce sa présence au Conseil de la Nation, lui qui n'avait qu'un seul siège et en a arraché cinq autres à l'occasion de ce tout dernier scrutin, on exprime la même satisfaction non sans regret. Le regret d'avoir manqué l'occasion de «faire mieux si seulement le parti ne s'est pas vu refuser les dossiers de candidature de certains de ses élus locaux, notamment à Alger où il aurait pu remporter le siège en jeu». Et cette satisfaction est plus significative au sein du mouvement El Binaa qui, avec 5 sièges, a réussi son arrivée au Conseil de la Nation. Une «prouesse», estime Kamel Benkhellouf, cadre du mouvement du fait, explique-t-il, que le parti est de «création récente et confirme ses performances engrangées lors des élections présidentielles, des élections législatives et, tout dernièrement, les élections locales anticipées». «Ce score au Sénat confirme les résultats électoraux déjà obtenus, puisque le parti compte 39 députés et 2 078 élus locaux, gère pas moins de 115 communes et deux APW, celles d'Oran et de Ouled-Djellal», soutient le chef du groupe parlementaire d'El Binaa, pour qui «l'action politique ne se limite pas au discours, mais à l'action au sein des institutions élues». Ceci, même si Benkhellouf avoue que l'ambition était, avant cette élection, «d'avoir une dizaine de sièges qui nous auraient permis de constituer un groupe parlementaire. Mais que voulez-vous, c'est cela le combat politique». Grosse désillusion au MSP Mais la plus grosse désillusion est enregistrée chez le Mouvement de la société pour la paix. Le parti qui ambitionnait de faire une entrée fracassante au Conseil de la Nation avec l'objectif d'un minimum d'une dizaine de membres qui lui permettrait de constituer son propre groupe parlementaire s'est contenté d'un seul siège. «Je n'ai aucun commentaire à faire», s'est limité à dire, hier, Nacer Hamdadouche, ancien député et membre du bureau national du mouvement. Ce qui renseigne sur l'immense déception au sein du mouvement islamiste qui, non seulement a raté son objectif, mais a été dépassé par des partis beaucoup «plus jeunes», dont, notamment, son «ennemi intime», le mouvement El Binaa, avec ses cinq sièges, ou encore El Fadjr El Djadid et autre Voix du peuple qui ont arraché deux sièges chacun. M. K.