L�association nationale Ettahadi des handicap�s moteurs interpelle les plus hautes autorit�s de l�Etat sur la situation �dramatique � de cette frange de la soci�t�. �Il y a un d�laissement total des handicap�s et le minist�re de la Solidarit� nationale est tout le temps absent. Sommes-nous des citoyens alg�riens � part enti�re ou pas ?�, s�est interrog� Hamza Bouzara, pr�sident de l�Association hier au forum d �El Moudjahid, avant d�ajouter : �Les responsables ne veulent plus faire face � nos probl�mes. Il faut que l�Etat se penche s�rieusement sur nos pr�occupations.� Lan�ant leur �ni�me cri de d�tresse, les membres de l�association Ettahadi ont �num�r� encore une autre fois, les entraves rencontr�es par les handicap�s moteurs. �Nos souffrances sont multiples, � commencer par les trottoirs qui ne sont pas am�nag�s. Idem pour les acc�s aux h�pitaux et autres �difices administratifs. Les guichets d�di�s pour handicap�s sont inexistants et aucune priorit� ne nous est r�serv�e�, ont-ils soulign�. Ils ont �galement signal� les retards �r�p�titifs� dans la r�ception de leur pension. �Non seulement elle est insignifiante et ne couvre pas nos besoins mais nous la recevons souvent en retard�, pr�cisent-ils. Dans le m�me ordre d�id�es, le pr�sident de l�Association a soulev� le probl�me du travail. �Nous ne demandons pas monts et merveilles. L�handicap� a le droit au travail. D�ailleurs, la loi assure l�accessibilit� � son insertion � l�emploi mais malheureusement, elle n�est jamais appliqu�e. Nous sommes marginalis�s par les employeurs notamment les soci�t�s publiques�, a-t-il affirm�. Qualifiant cette situation d��impasse�, il explique �Ces textes de loi sont tr�s mal r�dig�s et rien ne stipule comment les appliquer. Il faut les clarifier�. Autre pr�occupation de l�association Ettahadi : la scolarisation des enfants handicap�s. �Les Directions des �coles refusent souvent de prendre en charge des enfants handicap�s moteurs. Leurs difficult�s de d�placement et leur mobilit� limit�e sont � l�origine�, d�plore l�un des membres de l�Association. Il estime que m�me la mise en place de centres sp�cialis�s pour cette tranche de la soci�t�, reste �insuffisante et ne r�glera pas le probl�me�.