Le meilleur lyc�e de la wilaya de Tizi-Ouzou, class� 1er � l��chelle de la wilaya � quatre reprises et 11e au niveau national cette ann�e, est dans un �tat d�plorable. L��tablissement de 910 �l�ves, �rig� en pr�fabriqu� en 1990 avec comme dur�e de vie 10 ans, et qui a tout d�un camp de concentration, menace ruine. De plus, l�amiante pr�sente dans les locaux est un danger permanent pour les �l�ves et les enseignants. Les parents d��l�ves qui n�ont eu de cesse de r�clamer la construction d�un nouveau lyc�e sont mont�s au cr�neau mardi en fermant l��tablissement pour exiger des autorit�s le lancement urgent des travaux d�un nouveau lyc�e. Ils menacent de recourir � des actions plus radicales si des mesures urgentes ne sont pas prises. Cette action fait suite � la gr�ve initi�e par les �l�ves depuis la rentr�e, exc�d�s par le laxisme des autorit�s et les promesses non tenues. L�Association des parents d��l�ves (APE) propose comme solution d�urgence l�affectation de chalets en attendant la r�alisation d�une nouvelle infrastructure, et ce, afin de ne pas perturber les programmes scolaires. Irrit�s par cette situation qui dure depuis 10 ans, les enseignants ont � leur tour r�dig� une d�claration de soutien � l�association dans laquelle ils s�interrogent sur �le mutisme de la direction de l��ducation� �galement clou�e au pilori par l�APE qui n�en revient pas de ce petit mot du secr�taire g�n�ral de la direction de l��ducation de Tizi-Ouzou qui aurait d�clar�, lors de sa visite en juin, qu�il pensait que l��tat d�avancement des travaux du projet de construction d�un nouvel �tablissement �tait � 50% au moins ! Une aberration pour l�APE. Coups de c�ur et coups de gueule pour dire le drame v�cu par la communaut� scolaire qui fait montre d�une volont� de fer : �Si on nous met dans des conditions de travail id�ales, nous sommes capables de battre tous les records aux examens du bac�, nous dit un repr�sentant du comit� d��l�ves. Il nous fait visiter les labos qui ressemblent � des sanitaires, o� le gaz fuit et l��lectricit� absente. �Impossible de faire des TP dans ces locaux d�suets�, nous dit une lyc�enne qui indique que �nous faisons des cours de sciences dans le noir�, pr�cisant que cette situation les pousse � prendre des cours priv�s. Les �l�ves se disputent les coins d�ombre car le semblant de pr�au r�alis� avec les moyens de bord est insuffisant. Les classes surcharg�es (50 �l�ves par salle) et d�pourvues de climatisation, le r�fectoire, les magasins, la salle des profs et les labos nous ont glac� de frayeur lors de notre visite : les murs et les plafonds menacent ruine, rafistol�s qu�ils sont avec des moyens de fortune. Le magasin d�pourvu de moyens de stockage est infest� de rats et de souris. R�sultat : des �l�ves grelottant de froid pendant les journ�es fra�ches et somnolant lors des journ�es chaudes avec cette menace permanente d��tre un jour ensevelis sous les d�combres. Avant-hier, une �l�ve a re�u sur la t�te un pan de fen�tre qui s�est d�tach� de son cadre, ce qui a n�cessit� plusieurs points de suture, rapport de la police � l�appui. �Doit-on attendre que le plafond ou les murs s�affaissent sur les �l�ves pour r�agir ?� s�offusque le pr�sident de l�APE qui estime qu�il est temps de r�agir face � cette situation indigne d�un pays riche.