La Banque nationale d�Alg�rie (BNA) est pr�sid�e depuis jeudi par un nouveau pr�sident-directeur g�n�ral, Karim Eddine Khelili, jusque-l� administrateur directeur g�n�ral de cette banque publique. Install� par le ministre des Finances, ce nouveau P-dg remplace, � la t�te de la premi�re banque commerciale nationale, Seghir Benbouzid, en poste depuis 2005 et nomm� d�but 2011 en tant que directeur g�n�ral de la Banque alg�rienne du commerce ext�rieur, bas�e � Zurich, en Suisse. Selon un communiqu� du minist�re des Finances, l�installation de l�ancien administrateur directeur g�n�ral de la BNA s�est d�roul�e en pr�sence des membres du conseil d'administration, des cadres de la banque et du ministre de tutelle. A cette occasion, Karim Djoudi, qui a f�licit� le personnel et l�encadrement de la banque pour leur engagement, a appel� cette institution � �continuer d��uvrer� dans la dynamique de la modernit�. Il s�agit de concr�tiser cette dynamique �autour d�axes strat�giques et prioritaires, dont notamment l�am�lioration de la prestation servie � la client�le, le rajeunissement de l�encadrement, la modernisation des services et produits bancaires�. Selon Karim Djoudi, cet �effort de modernit� devra faire l�objet d�une feuille de route rigoureusement suivie tant par la banque que par les organes sociaux�. En fait, c�est une v�ritable feuille de route que le ministre des Finances trace pour l�ensemble des banques publiques. Et d�autant que ce changement � la BNA augure probablement d�autres nominations � la t�te des autres �tablissements publics (BADR, BEA, CNEP � Banque, CPA et BDL). Maintes fois annonc� depuis des ann�es, ce mouvement demeure incontournable dans la mesure o� si les banques publiques ont certes consolid� leurs indicateurs de gestion, leur sant� financi�re ne pr�tant pas au doute comme dans le cas de la BNA et engrangeant d�importantes surliquidit�s inexploit�es, comme elles ont �largi et d�velopp� de nouveaux produits de financement et d�investissements, elles n�ont toutefois pas suffisamment satisfait aux desiderata de leur client�le, notamment entrepreneuriale. Et ce, au-del� de l�importance des cr�ances non performantes qu�elles enregistrent (24% du cumul des cr�dits) et des mesures d�assainissement des bilans dont elles ont b�n�fici�. Et dans le contexte o� un dispositif de notation des banques sera op�rationnel d�s 2012 dans le cadre de l�am�lioration de la surveillance financi�re mais aussi de la vuln�rabilit� des �tablissements de cr�dits, un domaine qui reste encore en retard malgr� les mesures de contr�le et de renforcement des r�gles prudentielles initi�es par la Banque d�Alg�rie. Comme il s�agira pour les �tablissements publics de changer de culture manag�riale, d�velopper le marketing et les syst�mes d�information, r�duire l�opacit� dans la gestion des transactions. Mais aussi d�am�liorer la gestion de leurs ressources humaines, dans le contexte de concurrence des �tablissements priv�s, m�me si des mesures de revalorisation salariale notamment sont � l��uvre.