En principe, plus rien ne s�oppose au financement du plan d�investissement tel que con�u par la direction g�n�rale d�ArcelorMittal Annaba (AMA). Telle est l�interpr�tation � accorder aux deux importantes d�cisions prises par le patron du groupe ArcelorMittal au Luxembourg. L�une porte sur le transfert de la caution de 120 millions de dollars d�une banque europ�enne vers la Banque ext�rieure d�Alg�rie (BEA). L�autre sur l�augmentation du capital social d�AMA pour un montant de 150 millions de dollars. La plus importante partie de ce montant sera vers�e par le groupe leader mondial de la sid�rurgie. Elle est de 105 millions de dollars au titre de sa position d�actionnaire majoritaire (70%). Le reste est pris en charge par le groupe des entreprises publiques Sider avec 45 millions de dollars. Ces deux d�cisions d�bloquent une situation qui a d�fray� la chronique locale et nationale. Tant et si bien que pour les uns, il �tait question de faillite et de fermeture du complexe sid�rurgique El Hadjar, premi�re entreprise employeuse de la r�gion avec 7 000 salari�s. Pour d�autres, il s�agissait d�une alerte lanc�e par le partenaire �tranger, exc�d� par le grand retard fait par les d�cideurs alg�riens quant aux suites � accorder � sa demande de financement du plan d�investissement d�pos�e le mois de mars 2011 par la direction g�n�rale AMA. Elle �tait � l��coute des d�clarations du premier responsable de cette soci�t� qui avait clairement annonc� qu�il se pr�parait � d�poser un dossier de cessation de paiement. �Il n�est pas question de fermeture pour le moment. Nous envisageons d�entamer d�s le 8 mars une proc�dure de cessation de paiement, compte tenu des difficult�s financi�res auxquelles notre soci�t� est confront�e, notamment aupr�s de la BEA et au vu des dettes contract�es. Les deux actionnaires de la soci�t�, le groupe ArcelorMittal et le gouvernement alg�rien, coop�rent activement afin d��valuer la nouvelle situation et r�soudre le probl�me dans les meilleurs d�lais�. En fait de proc�dure de cessation de paiement, il n�y en aura point. Le repr�sentant du groupe Arcelor � Annaba se d�placera au tribunal d�El Hadjar, territorialement comp�tent pour s�informer uniquement de ladite proc�dure. Il s��tait fait accompagner par trois cadres sp�cialistes des questions de droit commercial. Vu les comp�tences en pr�sence, le directeur g�n�ral n�avait donc pas � se d�placer �pour s�informer sur une proc�dure pr�vue par le code du commerce�. La tactique destin�e � cr�er une pression sur les pouvoirs publics alg�riens s�av�rera �tre un flop. C�est Ahmed Ouyahia, le Premier ministre, qui se chargera de le faire comprendre au partenaire �tranger. �Nous ne permettrons pas la fermeture du complexe sid�rurgique El Hadjar�, avait d�clar� lors d�une conf�rence de presse. En fait, il conformait d�une certaine mani�re la position intransigeante du directeur de la BEA. Ce dernier avait refus� de c�der � une quelconque pression quant � accorder un cr�dit sans garantie � AMA. A partir de l�, le patron du groupe ArcelorMittal a compris qu�il n�avait aucune autre solution que celle de se soumettre � la loi alg�rienne en mati�re de relation avec les banques. Ce qui a amen� les deux d�cisions de d�blocage. �Ces deux d�cisions sont synonymes de stabilit� et d�avenir prometteur pour notre sid�rurgie. Les travailleurs les ont accueillies avec satisfaction. D�autant que la c�l�rit� � appliquer dans la mise en route du plan d�investissement a �t� soulign�e par le patron du groupe ArcelorMittal au Luxembourg.�