Macha�l Echahid a honor�, hier, au si�ge du quotidien El Moudjahid , la m�moire du militant communiste et patriote alg�rien Fernand Yveton, guillotin� le 11 f�vrier 1957. Tout au long de la conf�rence, diff�rents intervenants ont pris la parole pour redorer le blason de cet Alg�rien de c�ur. Mohamed Rebah, Abdelkader Belkhodja, Felix Colozi ont parl� de la haine tenace du gouvernement colonial fran�ais, plus pr�cis�ment de son ministre de la Justice, Fran�ois Mitterrand, et du bourreau de nombreux Alg�riens, Fernand Meissonier. Son �crime� ? Il avait d�cid�, en novembre 1956, de proc�der au sabotage d'un tuyau dans l'usine � gaz o� il travaillait, au moyen d'une bombe. Des pr�cautions avaient �t� prises pour que l'explosion n'occasionne pas de victime mais uniquement des d�g�ts mat�riels. Arr�t� le 14 novembre 1956, avant m�me qu'il ait pu placer la bombe, il fut d'abord tortur� par des policiers, comme cela �tait alors la r�gle : d�charges �lectriques sur le corps, supplice de l'eau. Avec ses camarades Maurice Laban, Henri Maillot, Maurice Audin, Henri Alleg, et bien d�autres encore, il ne se posait pas la question des �origines � de ses camarades de combat : son pays, l�Alg�rie, �tait la proie d�un syst�me honni, le colonialisme, il fallait l�en d�barrasser, c��tait aussi simple que cela. Lorsque Fernand Iveton fut arr�t�, la propagande coloniale, haineuse, accentua imm�diatement ses accusations anticommunistes : elle tenait la �preuve� de la manipulation par le PCF, donc par Moscou, du mouvement patriotique alg�rien. Selon l'histoire et les interventions des pr�sents invit�s, au pied de l��chafaud Yveton ne baissa pas les yeux. Il embrassa ses deux compagnons d�infortune, eux aussi condamn�s � mort, Mohamed Ouenouri et Mohamed Lakhn�che. Puis jeta aux yeux de ses bourreaux � et de la France colonialiste � un vibrant �l'Alg�rie libre vivra !� Le Franco-Espagnol a eu le courage de sacrifier sa vie pour son pays adoptif, son sang a �t� m�l� au sang des combattants. �Cet Alg�rien d'honneur a �t� sujet d'�loges de nombreux autres chouhada [�] Didouche Mourad a d'ailleurs d�clar� un jour que s'il y en avait plein comme lui, �a aurait chang� beaucoup de choses�, rappelle Mohamed Rebah.