Le pr�sident du Conseil constitutionnel ne s�est pas pr�sent�, hier, � l�audience du tribunal administratif d�Alger dans l�affaire qui l�oppose au magistrat Abdallah Haboul. Dans sa plaidoirie, Me Abdelhamid Rehioui a d�clar� que Tayeb Bela�z avait menac� son client pour qu�il retire sa plainte. C�est une audience in�dite qui s�est d�roul�e hier au tribunal administratif d�Alger. Programm�e sous le num�ro 63, cette affaire oppose Abdallah Haboul � Tayeb Bela�z et � l�Etat alg�rien. Mais cette action en responsabilit� civile introduite par le magistrat contre l�ex-ministre de la Justice et actuel pr�sident du Conseil constitutionnel semble avoir provoqu� une g�ne au niveau de cette juridiction. En effet, en d�but d�audience, lorsque la pr�sidente Farida Slimani a appel� l�affaire 944/2012, la greffi�re a pr�sent� les parties en ces termes : �Abdallah Haboul et le minist�re de la Justice.� Des propos qui ont provoqu� une objection imm�diate de Me Abdelhamid Rehioui. �Dans cette affaire, les parties sont Abdallah Haboul, Tayeb Bela�z et l�Etat repr�sent� par le ministre de la Justice�, dira l�avocat du plaignant en s�adressant � la pr�sidente. L�assistance a bien compris qu�il y avait volont� d�lib�r�e de ne pas citer le nom de Tayeb Bela�z lors de cette audience publique. Dans sa plaidoirie, Me Rehioui ne s�est pas priv� de rappeler certaines v�rit�s et m�me de faire une r�v�lation fracassante concernant les pratiques de l�ex-garde des Sceaux. �Tayeb Bela�z ne s�est pas content� de ne pas prendre en consid�ration les plaintes administratives introduites par mon client contre l�inspecteur g�n�ral, Ali Badaoui. Non, Bela�z a �galement charg� un inspecteur du minist�re, Mebarek Kim en l�occurrence, pour menacer et faire pression contre le magistrat Abdallah Haboul afin qu�il retire sa plainte. Cela s�est pass� le 13 mai 2009 � la cour de Constantine�, a affirm� l�avocat. Selon lui, en agissant de la sorte dans le cadre de ses fonctions, Tayeb Bela�z a ouvertement �viol� l�article 9 de la Constitution�. �Les institutions s'interdisent : les pratiques f�odales, r�gionalistes et n�potiques�, pr�cise cet article. Constat sans appel. Concernant l�insulte prononc�e par Ali Badaoui � l�adresse de Abdallah Haboul, Me Rehioui a rappel� que la sc�ne s��tait produite en pr�sence de 17 t�moins, tous pr�sents lors de la session disciplinaire du CSM. L�avocat a d�ailleurs lu une d�claration sur l�honneur r�dig�e et sign�e de la main de Khaled Bourayou, pr�sent ce jour-l�, qui atteste de la v�racit� des faits. Cette pi�ce a �t� vers�e au dossier. L�affaire a �t� report�e au 16 janvier. Notons, cependant, que lors de cette premi�re audience ni Tayeb Bela�z, ni m�me le ministre de la Justice n�ont daign� envoyer des repr�sentants.