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MALI : ING�RENCE HUMANITAIRE OU NOUVEAU SAHELISTAN ?
Les dollars de l�Oncle Sam pour promouvoir le terrorisme (11e partie)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 02 - 2013


Par Ali El Hadj Tahar
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Sous le pr�texte d�une �responsabilit� de prot�ger�, les Fran�ais ont intervenu au Mali sans mandat de l�ONU. Les puissances occidentales les soutiennent pour une mise sous tutelle programm�e de l�Afrique. Mais dans la tutelle de l�Afrique, il y a la mise sous tutelle de la France par les USA, car ceux qui m�nent le jeu au Sahel ce sont les Am�ricains, avec la complicit� de nombreux pays d�Afrique et d�Afrique du Nord, qui semblent depuis quelques ann�es appeler le n�ocolonialisme de leurs v�ux.
Dans le nouvel ordre mondial qui voit le jour, la financiarisation est ins�parable de la militarisation, le monde de la finance �tant intimement li� au complexe militaro-industriel qui a pris la Maison-Blanche en otage. La Maison-Blanche, quant � elle, prend en otage d�autres pays, des plus grands aux plus petits. Moscou et P�kin et les pays du BRICS semblent �tre les seuls Etats � refuser cette h�g�monie, que les Am�ricains refusent de voir fragilis�e, quitte � ramener les r�calcitrants avec le �gros b�ton� cher au pr�sident Theodore Roosevelt. Beaucoup d��l�ments ont argument� dans le sens d�une pr�m�ditation de l�op�ration Serval dans le cadre d�un complot contre le Mali et les pays frontaliers, pas uniquement l�Alg�rie. Mais on a compris que tout le micmac flagrant montre qu�il s�agit d�une crise cr��e de toutes pi�ces et que le manipulateur en chef, le D�partement de la d�fense am�ricain (DoD) la pr�parait depuis les ann�es 1990, lorsqu�il a cr�� des situations cr�atrices de crises (crisog�nes) par sa seule pr�sence. Revenons � l�histoire de la pr�sence am�ricaine en Afrique et � l�apparition myst�rieuse du terrorisme, � chaque fois qu�une base am�ricaine se cr�e dans une r�gion. �L�id�e politique centrale de l�imp�rialisme, �crit la philosophe politique Hannah Arendt, est l�expansion comme un but permanent et supr�me de la politique�, tandis que Chalmers Johnson �crit dans The Sorrows of Empire. Militarism, Secrecy, and the End of the Republic : �L�imp�rialisme ne peut pas exister sans un puissant appareil militaire pour soumettre et policer les gens qui s�opposent sur son chemin et un syst�me �conomique pour financer un �tablissement militaire couteux et improductif.�(1) En 2002, dans une perspective qui s�inscrit dans le projet imp�rialiste du Grand Moyen-Orient, George Bush a cr�� le plan Pan Sahel afin de �lutter� contre le terroriste dans le Sahel ; or, il n�y avait pas de terroristes au Sahara ni dans sa r�gion sud, est et ouest, m�me apr�s dix ann�es de troubles en Alg�rie. Le terrorisme s�est d�velopp� au nord du Maghreb, et s�y est maintenu car il n�avait pas d�assisses dans le sud, d�autant que l�Islam traditionnel et soufi y est tr�s puissant et constituait un paravent contre les takfiristes, wahhabites et autres excommunicateurs. Ce bel Islam de nos anc�tres d�rangeait beaucoup, car il donne une id�e forte et puissamment ancr�e d�une tradition spirituelle et culturelle qui emp�chait la prolif�ration des parasites. Mais le Sahel est une r�gion vis�e par les Etatsuniens d�s que le bloc communiste a sombr�. D�j�, en 1996, ils ont demand� aux Saoudiens d�envoyer l�agent Ben Laden au Soudan, non sans avoir concoct� un coup d�Etat dans ce pays afin de permettre � un Etat �islamiste� d�y prendre racine. Ben Laden enverra des armes et des Arabes-Afghans vers l�Alg�rie et, au pr�alable, il �crira pour ses amis du parti dissous les paroles de : �Alayha nahia, alayha noudjahed.�
Programme d�aide, programme d�asservissement
Pourquoi les Am�ricains voulaient-ils �combattre� le terrorisme sur un territoire o� le ph�nom�ne n�existait pas si ce n�est pour le cr�er ? Comme par hasard, d�s l�ann�e suivante, entre 2003 et 2004, le groupe d�El Para kidnappe plusieurs groupes de touristes au Sahara ! Le groupe terroriste nig�rian Boko Haram est cr�� en 2002. Entre 2007 et 2008, la Mauritanie subit des attaques et des enl�vements de l�Aqmi. Le terrorisme �tait inconnu en Irak avant 2003 ; aujourd�hui, ce pays est son fief. En 2008 apparaissent les djihadistes d�Al-Shabbab, en Somalie. Moubarak et Benali ont �radiqu� le terrorisme que le �printemps arabe� vient ressusciter en �gypte et en Tunisie� Idem pour la Libye et surtout la Syrie actuellement� o� les Am�ricains s�installent. Le cancer terroriste se d�veloppe, comme s�ils l�inoculaient directement par injection. En 2005, le programme US Pan Sahel se transforme en Trans Sahel Conter Terrorism Partnership dont l�objectif �tait de former les forces militaires des sept pays sahariens �volontaires� dans leur lutte contre leurs diff�rents ennemis, y compris �terroristes�, en fait des alli�s sous de faux drapeaux. Tactique du pyromane pompier� Les Etats-Unis ont aussi un programme appel� Counter Terrorism Train and Equip destin� � apporter de l�aide militaire � des pays maghr�bins et d�Afrique subsaharienne (Alg�rie, Burkina Faso, Tchad, Libye, Mali, Mauritanie, Maroc, Niger, Nigeria, S�n�gal, Tunisie) en leur offrant quelques armes et v�hicules, du mat�riel de communication, des pi�ces de rechange et des tenues militaires. Il permet d�avoir un pied � terre dans ces pays en attendant mieux, une base militaire, un puits de p�trole ou une exploitation mini�re, par exemple. Ainsi donc, les Etats-Unis visent l�implantation dans des pays qui sont traditionnellement dans le giron fran�ais� Peu d��gards pour la France amie et alli�e au sein de l�OTAN� Mais les Etats-Unis ne sont-ils pas venus concurrencer la FranceDjibouti en 1981 ? Et comme par hasard, le piratage s�est d�velopp� dans la corne de l�Afrique d�s que la base am�ricaine de Camp Lemonnier a �t� cr��e en 2003. Les actes de piratage contre des navires marchands se d�veloppent en m�me temps que le terrorisme, au fur et � mesure que la r�pression grandit. L�injustice nourrit la r�volte, c�est ce que font semblant de ne pas comprendre les pays qui ont de longues exp�riences coloniales. Une fois le terrorisme install� en Afrique, George Bush d�cide de cr�er, en 2007, un commandement unifi� pour l'Afrique (United States Africa Command) dont l'acronyme est Usafricom ou Africom et destin�, en premier lieu, � coordonner toutes les activit�s militaires et s�curitaires �tatsuniennes sur ce continent. Son deuxi�me but est la �g�opolitique du p�trole�, soit la s�curisation des approvisionnements am�ricains par le golfe de Guin�e afin d'amoindrir la d�pendance aux r�serves du Moyen-Orient. Le troisi�me but est la comp�tition �conomique afin de contrer par un pr�-positionnement militaire US la mont�e en puissance de la Chine. Parmi ces objectifs, on ne sait lequel est prioritaire, car comptent beaucoup pour les Etats-Unis les n�cessit�s de d�fense pure, soit la d�pense du budget militaire dans des conflits n�cessaires pour le fonctionnement du complexe militaro- industriel. Ce n�est qu�� cela essentiellement qu�ont servi les guerres d�Afghanistan et d�Irak depuis 2003. Car il faut savoir que la Maison-Blanche a d�pens� pr�s de 5 000 milliards de dollars en dix ans en Irak et en Afghanistan, sommes qui sont all�es dans les coffres du complexe militaro-industriel et ceux d�autres entreprises �tatsuniennes. La recette est simple : on cr�e la pauvret� dans un pays, et lorsqu�il devient ingouvernable, on y envoie des terroristes qu�il s�agira d��liminer sous pr�texte qu�ils menacent le �monde libre�. Ainsi, la cha�ne de production d�armes tourne � fond pour doter � la fois les terroristes et les pays qui combattent le terrorisme. En 2008, Jeremy Keenan, un anthropologue tr�s au fait des choses du terrorisme et du renseignement, �crivait dans la revue d�intelligence Menas: �Rares sont les endroits au monde qui ont �t� autant sujets � d�sinformation que le nord du Mali et sa fronti�re avec l�Alg�rie. Il est vrai que c�est le point focal de l�administration Bush en ce qui concerne sa fabrication d�un second front saharien dans sa soidisant guerre contre le terrorisme.� En 2009, le Mali a b�n�fici� du programme Trans Sahel Conter Terrorism Partnership, mais au pr�alable, les Etats-Unis ont impos� � ce pays cribl� de dettes une restructuration qui l�a davantage affaibli puis entra�n� dans le gouffre actuel. En un tour de passe-passe am�ricano-franco-qatari, voil� le Mali coup� en deux, avec un nord occup� par une n�buleuse d�islamistes et de pseudo-rebelles �galement � la solde. Puis voil� les Fran�ais qui accourent pour sauver un peuple de barbares islamistes� qu�ils ont pris soin de doter des armes les plus sophistiqu�es�
La guerre, seule logique de la Maison-Blanche
Pour renforcer sa pr�sence en Afrique, au d�triment d�une France qui n�a plus d�argent pour y �tre pr�sente, Washington va, selon le D�partement d'Etat am�ricain, d�ployer une centaine de conseillers en Afrique de l'Ouest et les r�partir au sein des contingents africains de six nations : Niger, Nigeria, Burkina Faso, S�n�gal, Togo et Ghana, qui fournissent des troupes � la Misma. Ces �mentors� d�pendent du programme African Contingency Operations Training and Assistance (ACOTA). M�me s�ils ne seront pas d�ploy�s sur le territoire malien, �conomiquement, il s�agit d�une ing�rence dans une chasse gard�e, m�me s�il s�agit d�un alli� atlantique. Pour comprendre cette strat�gie, il faut savoir que le budget am�ricain est de 755 milliards de dollars (2010) alors que celui de la Chine est de seulement 143 milliards de dollars, que celui de la Russie est de 71, 9 mds et celui de la France de 62,5 seulement. Le budget d�fense des Etats-Unis est non seulement colossal, mais il est plus important que tous les autres secteurs r�unis : il bouffe plus que la moiti� du budget du pays alors que celui de la France est le deuxi�me apr�s celui de l��ducation. En 2011, le budget du DoD repr�sente 41% du total mondial de d�fense par rapport � la Russie qui n�en d�tient que 4,1% et la Chine 8,2 % tandis que l�Arabie Saoudite en d�tient 3%. La v�ritable course aux armements n�a jamais �t� aussi folle qu�aujourd�hui, car l�Am�rique dope les achats en imposant une surench�re, ensuite gr�ce au terrorisme qui cible les pays non amis et ennemis. Ainsi, les pays arabes, qui soutiennent le terrorisme (Arabie Saoudite, le Qatar et les autres pays du Golfe) sont devenus des investisseurs dans l�industrie militaire occidentale par le biais d�op�rations de leurs fonds souverains, et ce, indirectement ou directement dans certaines entreprises li�es au complexe militaro-industriel (Carlyle et la soci�t� militaire priv�e Vinnel) : des enjeux importants les lient d�sormais au terrorisme qui nourrit le complexe militaro-industriel� Le probl�me malien s�inscrit donc dans une strat�gie g�opolitique globale qui d�passe les acteurs apparents (groupes terroristes) et m�me ceux qui se sont mis en avant depuis le d�but ou derni�rement (Qatar et France) : elle s�inscrit dans un plan du Grand Moyen-Orient tout comme les �printemps arabes� qui visaient � �liminer tous les ra�s (Benali, Moubarak et surtout Kadhafi) susceptibles de s�opposer � la cr�ation, � leur fronti�re (Mali), d�un Etat failli o� se d�ploient les groupes terroristes, tout comme en Afghanistan. Fin 2010, Obama avait dit vouloir renforcer l�arm�e am�ricaine et lui donner de nouveaux �partenaires� pour la r�ussite de ses objectifs : il ne dit pas alli�s car ceux de l�Occident sont connus ; il s�agit donc de ces innombrables tra�tres � leur nation qui prolif�rent depuis les �printemps arabes�. Ce sont les services de renseignements �tatsuniens qui recrutent les tra�tres, ainsi que des agences suppos�es de droits de l�homme, des ONG suppos�es humanitaires ou destin�es � �promouvoir la d�mocratie dans le monde�, comme l�Open Society, le Fondation Soros, la National Endowment for Democracy� D�ailleurs, ces trois ONG li�es � la CIA ont jou� un r�le fondamental dans les �printemps arabes�.
A.E.T.
(A suivre)


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