La secrétaire générale du Parti des travailleurs a une certitude : les scandales qui éclaboussent Sonatrach obéissent à un timing et sont en rapport avec la présidentielle de 2014. Autre certitude de Louisa Hanoune : il est erroné de qualifier Khelil d'homme du président. Ceux qui le font, font preuve d'«immaturité intellectuelle», dit-elle affirmant que le trio Khelil-Temmar- Benachenhou aurait été imposé à l'Algérie à un moment où cette dernière était vulnérable. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Il a été beaucoup question de Sonatrach à l'occasion de la clôture du plénum des cadres du Parti des travailleurs (PT). Beaucoup d'interrogations ont été soulevées par Louisa Hanoune mais beaucoup de certitudes également. Catégorique, la numéro un du PT estime que ni Khelil, ni Temmar, ni Benachenhou ne peuvent être considérés comme faisant partie du clan présidentiel puisque, dit-elle, il suffit de s'intéresser au parcours de ces hommes pour s'en convaincre. Elle estime que ceux qui les considèrent comme tels, ne sont pas dotés d'un bon esprit d'analyse. Pour la secrétaire générale du PT, nul doute : les attaques que subit Sonatrach ont un lien direct avec les échéances électorales et obéissent à des desseins. Elle s'interroge sur les raisons qui ont poussé «certains», à l'image de l'ex vice-président de Sonatrach, à se découvrir l'audace d'évoquer ces scandales. Elle soupçonne des intérêts étrangers d'être derrière cette agitation et appelle «ceux qui veulent briguer un mandat présidentiel à le faire sans avoir besoin de donner des garanties à l'étranger». Louisa Hanoune estime que des puissances étrangères, jalouses de la souveraineté retrouvée de l'Algérie, sont à la recherche de valets à l'intérieur et répète une fois de plus que l'attaque contre Tiguentourine aura été un premier avertissement, ces affaires de scandales en sont le deuxième en attendant le troisième. Face aux cadres du parti, Louisa Hanoune s'est dit étonnée de voir certains «découvrir» la corruption alors que, rappellet- elle, son parti a été en guerre ouverte contre le trio Khelil-Benachenhou-Temmar depuis de longues années. D'ailleurs, dit-elle, les scandales qui éclaboussent Sonatrach ne doivent pas faire oublier ce qu'elle considère comme étant le fond du problème, à savoir un véritable bilan des privatisations, estimant que le trio Khelil-Benachenhou- Temmar avait détruit l'économie du pays. Benachenhou, dit-elle, aurait même pu mettre en vente les ruines de Timgad et de Djamila alors que Temmar a commis un véritable crime économique en privatisant l'entreprise nationale de gaz industriel et que Khelil avait créé un émirat en Algérie. S'il y avait réellement une protection de témoins et une justice indépendante, les langues se délieraient et d'autres affaires éclateraient au grand jour. Actualité régionale oblige, la secrétaire générale du PT a fait savoir que le groupe parlementaire du parti avait émis le vœu d'organiser un débat général sur la situation au Mali, sauf que les autres partis politiques n'ont pas adhéré à l'initiative à l'exception de l'Alliance de l'Algérie Verte, alors que le bureau de l'APN n'a pas jugé utile de répondre à la demande du parti qui a fait part de son intention d'organiser une journée parlementaire sur le même sujet.