TIZI-OUZOU Début du premier festival de l'abeille à Ahrik Les jeunes du comité de village Ahrik ont lancé jeudi dernier et pour une période de quatre jours, la première édition du festival de l'abeille et du miel en collaboration avec l'APW de Tizi-Ouzou et l'APC de Bouzeguène. L' initiative visant à préserver ce patrimoine de la disparition à laquelle le prédestine irrémédiablement un ensemble de facteurs naturels et humains, est saluée comme il se doit par les apiculteurs, les agriculteurs et les citoyens en général qui ont eu à loisir de découvrir le monde des abeilles. C'est à quoi ont tendu les conférences présentées à cette occasion dont celle de l'apiculteur Mellal Ahcene, un ingénieur en agronomie, spécialiste en botanique et en plantes médicinales dont les travaux ont été exposés en Grèce. Sa conférence sur le thème de la relation de l'abeille avec l'environnement a fait longuement réfléchir les présents sur cette problématique tant il apparaît clairement que l'aspect environnemental et écologique est incontournable avec l'abeille dont la disparition signifie la disparition de la vie. Ainsi est développé longuement le rôle de l'abeille dans la pérennité de la biotope, la sauvegarde des espèces végétales, sa contribution à l'amélioration du sol et la consolidation de la terre en assurant la pérennité des espèces à fleur qu'elle féconde. Le conférencier qui se préoccupe de l'aspect fondamental de l'élevage de l'abeille explique qu'une plante visitée par l'abeille puis broutée par les animaux est protégée de manière directe en y déposant une substance qui protège des redoutables ruminants comme la chèvre. D'où l'alerte à l'emploi des insecticides. Ne pas diaboliser l'abeille, prévoir des ruches au niveau de chaque école, dans les villes, les jardins et la forêt en encourageant la profusion des apiculteurs est le dernier message du conférencier qui estime qu'un pot de miel acheté est un geste écologique. Eco-Action de l'Université Mouloud-Mammeri qui fait de l'énergie renouvelable et de la protection des eaux par le roseau son credo, a exposé des maquettes pour sensibiliser et passer son message environnemental en proposant des solutions faciles. Se voulant éclectique, le festival a élargi ses activités à l'artisanat avec le bijou de Ouacif, la poterie d'Ath-Khir et le tissage de Boumessaoud, le théâtre, le sport et la peinture avec le jeune peintre autodidacte Karim Sadaoui qui s'inspire de la poésie de Baudelaire et de Victor Hugo pour peindre ses toiles. S. Hammoum Tassaft Cérémonie de recueillement sur la tombe de Bacha Mustapha Le village Tassaft Ouguemoune, dans la commune Iboudrarène a accueilli hier une importante assistance de militants démocrates, citoyens anonymes et anciens compagnons de combat de feu Bacha Mustapha, à l'occasion de la commémoration du 19e anniversaire de sa mort, le 8 août 1994, emporté par une crise cardiaque alors qu'il n'avait que 38 ans. Malgré le report d'une semaine de la date anniversaire marquée chaque année à Tassaft, le village natal de l'homme des causes justes, dû à la fête de l'Aïd, les compagnons de Mustapha, les militants de la démocratie et du combat identitaire, de différentes sensibilités et de courants politiques, n'ont pas manqué de venir nombreux hier rendre hommage à celui qui était admiré et vénéré par ses compagnons et camarades mais aussi respecté par ses adversaires, y compris dans le clan du pouvoir et des islamistes qu'il combattait depuis son jeune âge jusqu'à son dernier souffle. Son combat, Bacha Mustapha l'a commencé à l'université d'Alger où avec d'autres étudiants, il a constitué les comités autonomes pour défendre les intérêts des étudiants, mais aussi pour revendiquer des espaces d'expression libre, loin des chapelles des organisations estudiantines contrôlées par le pouvoir. En 1980, il fera partie des membres les plus actifs parmi les animateurs qui ont fait le printemps berbère, puis emprisonné par le pouvoir avec 23 autres camarades, dont le Dr Saïd Sadi. En 1986, Bacha Mustapha est recruté à l'Eniem de Oued Aïssi, non sans contraintes et c'est aussi lui qui a organisé les syndicalistes et les travailleurs de cette importante entreprise pour se libérer de la Centrale syndicale UGTA, en créant un syndicat autonome et démocratique, l'Union démocratique des travailleurs. En 1989, après l'ouverture démocratique, arrachée après des luttes lointaines et la révolte d'octobre 1988, il sera membre fondateur du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), un parti où il a assumé plusieurs fonctions et responsabilités importantes jusqu'à sa mort le 8 août 1994. C'est d'ailleurs ce parcours de militant désintéressé que n'ont pas manqué de souligner et de louer les différents intervenants qui ont pris la parole sur sa tombe, après la cérémonie de recueillement, la minute de silence et le dépôt des gerbes de fleurs des différentes délégations. MM. Madjid Ben Yaou de l'université de Tizi-Ouzou et Abdenour Abdeslam ont apporté leurs témoignages sur la bravoure, le courage et la justesse des positions de Bacha Mustapha, «une véritable machine à produire des idées», précisera Abdenour Abdeslam. Des retraités de l'Eniem, anciens syndicalistes, ont de leurs côtés rapporté comment l'arrivée dans leur entreprise de Bacha Mustapha a apporté une nouvelle dynamique dans les luttes syndicales et politiques des travailleurs, notamment la création de l'UDT. Les maires de Maâtkas, Ouacif et même d'Iboudrarène, présents sur les lieux ont aussi été appelés à prendre la parole, signe que «les institutions officielles reconnaissent la valeur de celui qui a toujours dénoncé et combattu le système en place et ses supplétifs». Avant de lever la cérémonie, les présents ont été conviés à partager le déjeuner que la famille de Bacha Mustapha, organisatrice de cette commémoration, a offert à cette occasion. Sadek Aït Salem RND de Bouira Un parti au bord de l'implosion Plus de six mois de crise et un nouveau coup de gueule des partisans vient secouer encore une fois les bureaux du RND de Bouira. Ils refusent la présidence collégiale et refusent les «dinosaures du parti» qui n'ont plus leur place chez eux. C'est à travers un communiqué des plus invectif adressé au secrétaire général par intérim du parti, M. Abdelkader Bensalah, que les militants et actifs du parti à Bouira crient leur refus face à une présidence collégiale mise en place suite à l'éviction de l'ancien coordinateur de wilaya, Saïd Lamouri. Une lettre qui se veut dénonciatrice de la proposition de certains responsables du parti désirant mettre en place une présidence collégiale qui ouvrirait les portes aux « dinosaures» et aux «arrière-gardes» du parti attirés juste par les primes et autres rétributions financières. Ces contestataires ont décidé de fermer le siège du bureau du RND de Bouira, suite au non-respect des mesures décidées par le bureau national en juillet dernier visant à mettre un point final au problème du RND Bouira. Pour finir, ces militants lancent un appel des plus pressants à leur secrétaire général par intérim, M. Bensalah, l'exhortant de rester fidèle aux valeurs du parti et de prendre des mesures qui bénéficieront enfin aux vrais militants et sympathisants du RND.