L'intégration industrielle nationale reste encore un objectif. Ce constat, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement semble le partager. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Amara Benyounès qui a inauguré hier au Palais des expositions-Pins Maritimes, la seconde édition du Salon national professionnel inversé de la Sous-Traitance (Sanist 2013) a estimé que le développement de l'intégration, à des taux importants, demeure un objectif, un but à atteindre. Néanmoins, le ministre du Développement industriel reconnaît que la réalité contredit cet objectif. Ainsi, certaines entreprises nationales, au-delà de leur taille ou secteur d'activité, recourent, dans le cadre des processus de production, montage ou maintenance, à des fournisseurs étrangers d'équipements, composants et solutions industriels qui sont pourtant fabriqués ou prestés par des opérateurs locaux. Ce qu'Amara Benyounès explique, par le fait que ces entreprises industrielles ignorent, méconnaissent l'existence de fournisseurs locaux. Mais aussi, dans la mesure où même si les donneurs d'ordres recourent à des fabricants ou fournisseurs locaux, notamment des PME cette collaboration reste peu développée, parfois remise en cause pour plusieurs motifs dont le non-respect des normes et la rentabilité commerciale ne sont pas les moindres. Une situation qui doit évoluer, estiment, tant les institutionnels que les donneurs d'ordres nationaux, dont une soixantaine, activant dans le domaine de la mécanique, la construction métallique, l'électricité, l'électronique, l'électroménager, la pétrochimie, la cimenterie et les transports, participent à cette deuxième édition du Sanist. Ouvert jusqu'au 5 décembre 2013, le Sanist est organisé sous l'égide de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), avec la collaboration de la Société algérienne des foires et exportations (Safex), des Bourses de sous-traitance et de partenariat de l'Est, du Sud et du Centre. Une manifestation qui devrait justement contribuer à atténuer cette méconnaissance, observera Amara Benyounès. Soit, l'opportunité de mettre en relation les entreprises donneuses d'ordres avec les sous-traitants, les inciter à se rapprocher davantage des fournisseurs locaux, stimuler la production industrielle ainsi que le développement du tissu entrepreneurial privé...