Une délégation de la ville d'Ekaterinbourg, de la fédération de Russie, a entrepris une visite de deux jours (vendredi et samedi) dans l'antique Bouna, dans le cadre du jumelage avec la ville de Annaba. L'importante délégation russe est composée du chef de l'administration de la capitale de l'Oural, Alexeï Yacob, de cadres scientifiques et techniques, de représentants du conseil d'affaires russo-arabe et d'une troupe de ballet de danses populaires dénommée «l'Oiseau de feu». Durant l'audience qui lui était réservée par le wali de Annaba Mohamed-Mounib Sandid, la délégation à laquelle s'est joint le consul général de la fédération de Russie à Annaba, Mikhail Golovanov a passé en revue les perspectives de développement de la coopération dans les domaines économiques, culturels, scientifiques entre les deux villes. Au siège de l'hôtel de ville, la délégation a entamé dès le premier jour de sa visite des pourparlers avec une délégation de l'APC de Annaba, conduite par son président, Farid Merabet. A cette occasion, les deux délégations ont eu des échanges sur la coopération bilatérale dans les domaines économiques, culturels et urbanistiques. «Les pourparlers entrent dans le cadre de l'impulsion de l'accord signé entre les deux villes lors de notre visite à Ekaterinbourg en août 2013. Ils concernent la réhabilitation du vieux bâti. Tout comme nous aborderons le volet culturel avec des échanges de délégations et les opportunités d'une coopération commerciale, scientifique et technique dans divers autres domaines», a indiqué Farid Merabet. Le maire de Annaba est intéressé, entre autres, par une coopération dans le domaine urbanistique, notamment la restauration du niveau supérieur de la bâtisse abritant l'hôtel de ville, incendiée par la sinistre OAS à quelques jours de l'indépendance de l'Algérie. Celle-ci avait bénéficié, il y a une année, d'un lifting de sa façade extérieure. Il y a aussi les questions liées à l'environnement, au plan de circulation dans une ville aux axes routiers saturés. A noter que la délégation d'Ekaterinbourg a été rejointe samedi par des industriels et hommes d'affaires de la Chambre de commerce de la ville russe afin d'entrevoir avec leurs homologues de la CCI Seybouse de Annaba que préside depuis ce dernier samedi Tayeb Sahtouri, entrepreneur et également vice-président de l'APC. Les opportunités d'investissement notamment dans le secteur de la construction ont été passées en revue lors de cette rencontre. pour avoir une idée sur ce secteur, la délégation russe a eu à visiter le nouveau pôle urbain de Draâ Errich prévu pour accueillir 50 000 logements. Pour leur part, le recteur de l'université Badji-Mokhtar, Amar Hayahoum, et le directeur général de l'Entreprise portuaire de Annaba (EPAN), Ahmed Djebbar, ont assisté à ces discussions. Des discussions qui ont permis au recteur de l'Université de Annaba d'évoquer le renouvellement de la convention liant son institution à celle d'Ekaterinbourg pour l'augmentation des échanges de professeurs et chercheurs au titre de la coopération entre les deux universités, et au DG du port de faire une présentation de son institution économique avant d'inviter la délégation à faire une virée à bord d'un remorqueur. Les deux villes sont liées depuis 2009 par un accord de jumelage. Le public annabi a eu à apprécier, lors de deux représentations hautes en couleur, les facettes de la danse populaire d'Ekaterinbourg, exécutées par le ballet «l'Oiseau de feu» comprenant un musicien et cinq danseuses. Ce ballet s'est déjà produit à Annaba en 2012, lors de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance. A préciser que la ville d'Ekaterinbourg est située aux confins des frontières russo-chinoises, à plus de 7 000 kilomètres de Annaba, mais cette grande distance n'a pas empêché les deux villes de tisser des relations d'amitié et de coopération mutuellement bénéfiques. A. Bouacha El Tarf 12 locaux commerciaux sans électricité depuis 2007 à Echatt Les douze bénéficiaires de locaux commerciaux érigés au niveau de la cité Bouteldja-Salah sise au centre-ville d'Echatt, dans le cadre du programme du président de la République de 100 locaux par commune, ne savent plus à quel saint se vouer pour abréger un calvaire qui dure depuis 2007. De multiples démarches et autres correspondances ont été adressées aux autorités locales et à la Direction de la wilaya de la SDE ex-Sonelgaz dans le dessein d'avoir un branchement au réseau électrique. «J'ai ouvert mon autoécole depuis plusieurs années dans un local relevant du programme d'aide à l'insertion des jeunes Cnac. J'ai formulé plusieurs demandes à la Sonelgaz pour l'installation d'un compteur électrique en vain, et ce, depuis l'année 2007. J'ai perdu beaucoup de clients du fait que les cours sur la conduite que je donne se font dans une salle sombre. Une situation qui a nui grandement aux finances et au chiffre d'affaires de ma boîte dès lors que j'ai deux employés embauchés. Les autorités locales connaissent mon problème mais rien de concret n'a été entrepris pour y remédier», a indiqué le gérant de l'autoécole Nadji Boubakeur. Même topo pour les autres bénéficiaires qui ironie de la situation, ont indiqué que le réseau électrique est mitoyen avec des locaux dont un des poteaux se trouve à un mètre de la bâtisse. «Par ailleurs, Duch et Sonelgaz se jettent la responsabilité sur cet état de fait», ont ajouté nos interlocuteurs. Quoi qu'il en soit, les douze bénéficiaires des locaux commerciaux sont circonspects sur l'avenir de leur activité faute de courant électrique. Daoud Allam Tabbouche Kamel, nouveau maire de Skikda Reniements et défections partisanes La session extraordinaire du 25 mai 2014, tenue à la salle des délibérations de l'Hôtel de ville de Skikda, a scellé le sort de la commune du chef-lieu : Tabbouche Kamel, ex-vice-président, chargé des affaires culturelles, sportives et touristiques, démis de ce poste il y a de cela quelques mois, est le nouveau P/APC de Skikda. Tabbouche Kamel a battu Boumoud Rabah, vice-président chargé du personnel et des finances, par 20 voix contre 10. Sur les 33 élus que compte l'APC, 3 bulletins nuls ont été enregistrés. Tabbouche Kamel revient ainsi par la grande porte. Le poste de P/APC de Skikda a poussé à des reniements et à des conversions partisanes. Ça en valait la peine. Les deux principaux candidats, Boumoud Rabah et Tabbouche Kamel, respectivement du Rnd et du Pra, sont désormais encartés Fln et Rnd ; chacun ciblait la balance gagnante du moment. Même le maire démissionnaire, Chebli Mohammed-Ramzi, a quitté le parti dirigé précédemment par Ahmed Ouyahia, pour rejoindre les rangs du vieux parti. L'esprit de revanche y plane. Surprise ! Il votera Rnd, muni d'une procuration en la circonstance. A notre humble avis, la commune du chef-lieu a été généralement désavantagée par le bon choix. Les gros enjeux qui en découlent, notamment d'ordre financier, vu sa deuxième place à l'échelle nationale, après Hassi-Messaoud comme la commune la plus riche, ont logiquement présidé à opter pour celui qui fait les affaires du... clan. Justement, c'est cette logique, régionaliste, sectaire, tribale et rétrograde qui a été le paramètre de «management» de nos partis politiques. Les secrétaires généraux de ceux-ci doivent, ce qui est en vérité difficile, raisonner en esprit de wilaya et non en tant que douar. A notre humble avis, il faudrait faire le bon choix, car il faut retenir les leçons du passé. Tout le passé. Zaïd Zoheir UGTA DE CONSTANTINE La vieille garde dénoncée Plusieurs sections syndicales affiliées à l'union de wilaya de l'UGTA se sont rassemblées hier matin, devant la Maison des syndicats Abdelhak Benhamouda, pour protester et réclamer le départ des anciens dirigeants de l'UGTA, qui d'après eux «ont passé un temps assez long dans leurs postes, et empêchent de ce fait l'émergence de nouveaux cadres syndicaux parmi les jeunes». D'après M. Bendilmi, coordinateur au syndicat national des taxis transporteurs «nous sommes aujourd'hui dix sections syndicales, notamment PTT, SNPSP, SNVI... nous nous sommes réunis pour réclamer le départ des dirigeants de l'UGTA. La plupart d'entre eux sont à la retraite et continuent leurs activités syndicales sans que personne ne s'y oppose». Sentant le coup, les responsables des unions locales ne se sont pas présentés à leurs bureaux. Après quelques heures d'attente devant la Maison du syndicat, les protestataires ont fini par se disperser, et promettent de revenir mardi prochain convoquant toutes les bases syndicales des travailleurs pour un second sit-in.