Le gouvernement mise sur le marquage fiscal dans le cadre de la promotion de la production nationale et la lutte contre l'informel. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Un mécanisme qui a été discuté hier en conseil de gouvernement, a laissé entendre hier en début d'après-midi le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, lors de la cérémonie de remise du Prix algérien de la qualité organisée à l'hôtel El Aurassi. «Pourquoi ne pas aller vers plus de traçabilité, vers des marquages fiscaux», déclare le ministre de l'Industrie, certes peu explicite mais s'affichant soucieux de renforcer la production domestique, de la protéger et par conséquent de protéger l'économie nationale. Auparavant, Abdesselam Bouchouareb avait estimé que la consolidation de la production nationale par des barrières tarifaires s'avère insuffisante et qu'il serait opportun de développer la formalisation, la normalisation, l'innovation et l'amélioration de la qualité en tant que facteurs de la compétitivité et de l'insertion dans le marché national et international. Des mécanismes et autres voulus ainsi idoines pour la promotion de la production et à même de pouvoir renforcer «la résilience» de l'économie algérienne dans ce contexte inquiétant induit par la baisse des prix du pétrole sont ainsi à l'examen gouvernemental. Toutefois, le ministre de l'Industrie tiendra à rassurer sur le fait que l'Algérie dispose encore de «moyens» lui permettant de résister aux «effets» des chocs externes. Notons néanmoins que le ministre de l'Industrie s'est refusé, à l'issue de la cérémonie, à toute déclaration dans la mesure où les travaux du conseil se poursuivaient encore. Créé depuis 2002, le Prix algérien de la qualité a été décerné dans sa douzième édition à l'entreprise Knauf Plâtres, lauréate sur une trentaine d'entreprises candidates. Une société créée dans le cadre d'un partenariat algéro-allemand et basée à Oran, Knauf Plâtres s'est investie, relève-t-on au niveau de la Direction générale de la compétitivité industrielle du ministère de l'Industrie, dans une démarche d'amélioration de la qualité et d'implémentation du processus de normalisation. Relevons justement que la 12e édition du Prix algérien de la qualité a coïncidé avec la célébration de la Journée nationale de la normalisation, la 19e du genre et placée cette année sous le thème «Les normes : outils incontournables pour le développement de la sous-traitance». L'occasion d'une évaluation, d'un bilan de la normalisation nationale et d'une sensibilisation sur l'implication nécessaire des opérateurs nationaux dans la démarche en cours. Ce que la directrice générale de l'Institut algérien de la normalisation (Ianor), Ratiba Chibani, considérera essentiel, saluant ainsi l'engagement de l'entreprise lauréate mais aussi relevant l'engagement des entreprises à répondre à la démarche d'implémentation, élaboration et adaptation des normes.