Par Kader Bakou Beaucoup de films et de superproductions hollywoodiens ont été tournés au Canada. Godzilla n'a pas été tourné à New York, théâtre de l'histoire, mais à Vancouver. La ville de Montréal a accueilli plusieurs productions américaines, comme X-Men : Jours d'un avenir passé, Arrête-moi si tu peux (Catch me if you can) de Steven Spielberg, ou The Terminal avec Tom Hanks. On appelle Les runaways productions ces films américains tournés au Canada. A travers ces «délocalisations» des lieux de tournage, le but des majors d'Hollywood est d'abord d'économiser de l'argent. Les villes du Canada et des Etats-Unis se ressemblent. Ainsi, même si le tournage a eu lieu à Montréal, Vancouver ou Toronto, le film peut montrer une histoire se déroulant à New York, Chicago ou Los Angeles. Les producteurs américains sont également attirés au Canada, parce qu'ils y a moins de taxes à payer et aussi par la faiblesse du dollar canadien par rapport à l'américain. Au Canada, les producteurs américains économisent entre 20 et 30 % sur le coût global de production. Les deux parties sont gagnantes. Les villes canadiennes récoltent les fruits des milliards de dollars dépensés par les Américains venus tourner leurs films au pays de l'érable. Ceci, sans parler des créations d'emplois. Par sa proximité géographique et l'architecture «coloniale» de ses villes, l'Algérie aurait pu être pour le cinéma européen ce que le Canada est pour les majors hollywoodiens. Les fameux westerns italiens de Sergio Leone et autres n'ont pas été tournés dans le désert du Texas. Ils ont été tournés sur un petit bout de terre (le prolongement des plages) à Almeria, au sud de l'Espagne. Le Sahara algérien avec ses grandioses paysages aurait pu servir de décor grandeur nature à des films comme Pour une poignée de dollars, Le Bon, la Brute et le Truand ou Il était une fois dans l'Ouest. K. B.