La ministre de la Culture invite la patronne du PT à présenter les preuves des accusations de «conflits d'intérêts» qu'elle a portées contre elle. M. Kebci - Alger (Le Soir) «Je défie ceux qui m'accusent d'apporter les preuves de ce qu'ils avancent», affirmait Nadia Labidi, hier mardi à la mi-journée, à la fin des débats autour du projet de loi relatif aux activités et au marché du livre à l'APN. «Je ne permettrai à personne d'attenter à mon honneur. Vous avez des preuves, présentez-les. J'estime que la déontologie accompagne également l'exercice politique», a poursuivi la ministre. «Je suis venue au ministère propre et j'espère en repartir chez moi propre», a-t-elle encore ajouté, estimant que tout le monde savait à sa nomination comme ministre de la Culture qui elle était. «J'étais enseignante universitaire et gérante d'une toute petite société qui fait de petits films et des émissions de divertissements pour les enfants à la Télévision nationale», s'est-elle contentée d'affirmer. Sans apporter des contradictions aux accusations de la patronne du PT relayée par les députés du parti, Labidi s'est limitée à soutenir «ne pouvoir faire les choses en dehors de la réglementation». Elle rejoindra ses accusateurs dans la revendication d'une «commission d'enquête» parlementaire pour, affirmait-elle, faire la lumière sur la «traçabilité» du budget du ministère. Un budget «minime», dit-elle, invitant les députés qu'elle a couverts de louanges pour leurs remarques «pertinentes» qu'elle était la seule peut-être à «dénicher» dans le cadre des débats sur le projet de loi relatif aux activités et au marché du livre, à l'aider dans la perspective de le revoir à la hausse. Encore que, a-t-elle poursuivi, que ce budget profite aux «artistes, des «Algériens». «Vous devez nous aider pour une culture scientifique, une culture de proximité. Je suis au service du peuple avec une vision, une stratégie», s'est-elle adressée aux députés, une poignée à daigner être de cette plénière. A propos de la fameuse lettre qu'elle a adressée à la secrétaire générale du PT l'invitant à apporter les preuves de ses accusations, ou se dédire à défaut de poursuites judiciaires, la ministre de la Culture a expliqué vouloir «savoir ceux qui étaient derrière ces accusations». A comprendre que Louisa Hanoune que Labidi affirme «respecter beaucoup pour son parcours» aurait été «montée » contre elle par «on ne sait qui». Quelques instants auparavant, un autre député du PT, Nadia Yefsah, a affirmé que Hanoune était prête à «se dessaisir de son immunité parlementaire pour peu que la ministre de Culture se décide à une confrontation judiciaire».