Le retard qu'accuse le e-paiement en Algérie ne serait pas dû à la résistance des Algériens mais à des considérations d'ordre technique comme le manque de TPE, selon le directeur de régulation de la monétique au ministère des Finances. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Les analyses faisant état du refus des Algériens d'utiliser les cartes de paiement sont fausses, selon Mouatassem Boudiaf, invité hier de la Chaîne III de la Radio nationale. La non-généralisation de l'usage de la carte de paiement est due essentiellement au déficit en nombre de TPE et au manque d'informations en direction des usagers mais également des commerçants. L'utilisation de la carte de paiement mériterait, selon l'invité de la rédaction, davantage de médiatisation. Une opération qui ne doit pas être, dit-il, que du ressort des banques mais qui devrait mettre à contribution les départements de l'éducation, de l'enseignement supérieur et celui de la communication. D'ailleurs, une large campagne d'information sera lancée incessamment. Selon Mouatassem Boudiaf, le e-paiement est un des instruments qui devra se substituer aux moyens classiques avec pour priorité le paiement de proximité qui est appelé à se développer. Un audit de cet usage est en phase d'être effectué afin de connaître les carences et rattraper le retard. Actuellement, il est recensé un peu plus d'un million de porteurs de cartes mais qui ne génèrent pas des transactions en masse. S'il reconnaît un certain retard, le directeur de régulation de la monétique au ministère des Finances refuse de comparer l'Algérie aux pays voisins, préférant, dit-il, placer la barre un peu plus haut en faisant des comparaisons avec des pays plus développés. Il annonce pour le mois de juin la mise en place du paiement par internet de certains services. La SEAAL, les opérateurs de téléphonie mobile, Algérie Télécom et Air Algérie sont prêts pour l'adoption de ce nouveau service. L'opération sera généralisée à terme à d'autres grandes entreprises. Cette offre constitue, selon l'invité de la rédaction, une première phase d'une opération globale qui ne concernera, dans un premier temps, que les services. L'achat sur internet de biens quelle qu'en soit la nature ne sera pas possible dans l'immédiat, faute de réglementation.