«C'est la victoire du lièvre sur la tortue» ! La fable de La Fontaine résume ainsi la 6e édition du GTAC. L'équipe continentale émiratie du Nasr de Dubaï, qui possède dans son effectif quatre coureurs seulement, a fini par remporter tous les challenges lors de ce GTAC : maillot jaune, maillot rouge, course contre la montre en individuel et par équipes. La sélection du Nasr Dubaï a surclassé tous les participants au point où la concurrence s'est installée au sein même de cette équipe. Celle-ci ne s'est pas fait de souci pour dominer les autres participants. Un vrai rouleau compresseur, en définitive. Grâce à ses performances au GTAC déjà inscrites à l'UCI, l'équipe du Nasr de Dubaï s'est, désormais, portée en deuxième position au classement international des équipes. Les jours se suivent et le podium demeure inchangé. Le Nasr de Dubaï a affiché sa suprématie. La monotonie n'avait pas d'égale durant ce GTAC. La FAC pointée du doigt La participation algérienne aura été en deçà des espérances des amateurs de la petite reine. La sélection nationale, Ooredoo, Cevital, Sovac, ASSN, GSP et d'autres clubs régionaux invités, n'ont pas réussi à faire le poids devant la vague déferlante du Nasr. Les mis en cause dans cette débâcle ne peuvent être que le président de la fédération et sa DTN, responsables et coupables des contre-performances de la participation nationale. Et pour cause ! La FAC a été beaucoup plus soucieuse du volet financier, au détriment du challenge sportif. La direction technique de la FAC, aux ordres de son président, a dispatché tout le potentiel technique des coureurs sur des sélections créées à l'occasion du GTAC pour satisfaire les envies commerciales (publicitaires) des sponsors du Tour. Au lieu de monter une seule sélection nationale, capable de glaner des victoires sur le sol national, la FAC a divisé son groupe, ses potentialités et les chances d'accéder aux podiums. Une fausse note à inscrire dans les annales de l'histoire du GTAC. L'Algérie dépourvue d'équipe continentale Le cyclisme algérien ne possède, désormais, aucune équipe continentale. C'est la volonté de la FAC. A une époque où le cyclisme se professionnalise à l'instar des autres disciplines, la FAC préfère maintenir l'amateurisme. Une décision incomprise par plusieurs opérateurs économiques tels le GSP et CVS, qui n'ont pas pu relancer leur section continentale. «Grâce aux sections continentales, nous avons réussi à nous frotter au gotha mondial et professionnel de cyclisme. On avait même glané des points en faveur de l'Equipe nationale», nous expliquaient récemment Djaâfer Belhocine (président du GSP) et K. Oulmi (président de CVS). La suprématie du Nasr de Dubaï qui a raflé toutes les récompenses financières et les distinctions sur le podium lors de ce tour d'Algérie démontre clairement les bienfaits d'une section continentale. Une belle leçon à retenir. Le spectre du dopage Dans le cyclisme moderne, tout champion d'exception devient suspect par nature. Une méfiance bien légitime et souvent confortée par la justice sportive quelques mois ou années plus tard. L'équipe du Nasr sera, sans aucun doute, soumise au test de dopage. Une chose est certaine : aucun participant des cyclistes algériens ne sera appelé à subir ce test, car loin d'être performant durant ce tour pompeusement appelé Grand Tour d'Algérie de cyclisme. En somme, ce n'est plus le dopage qui menace le GTAC mais... l'ennui.