Apr�s le terrorisme et ses affres qui ont durement �prouv� la r�gion sud de Tizi- Ouzou, c�est au tour du grand banditisme de prendre le relais pour instaurer un climat de terreur et de psychose au sein des populations de ce versant de la wilaya, r�put�e pour �tre, comme elle l�a �t� pour les groupes islamistes arm�s, un terrain de pr�dilection pour une multitude de bandes arm�es. Pour preuve, il n�y a pas si longtemps, les services de s�curit� ont r�ussi, apr�s un long travail d�investigation, � d�manteler l�une d�entre-elles. Cette bande s�vissait dans les environs de Tizi-Gheniff, Dra�-El-Mizan, Mechtras, etc. Les ramifications et son champ d�action s��largissaient sur bien d�autres localit�s avoisinantes et plus ou moins lointaines. Elle �tait sp�cialis�e dans les vols � main arm�e, aussi bien en ciblant des habitations qu�en dressant de faux barrages. Apr�s l�arrestation de la quasi-totalit� de ses membres, certaines sources, lui imputaient m�me quelques meurtres qu�elle aurait � son actif. On parle de deux meurtres commis � Ma�tkas et Tirmitine et d�un autre dans l�une des localit�s surplombant la ville de Boghni. Depuis, une sorte d�accalmie et une relative baisse dans de tels actes ont �t� constat�es pour n�enregistrer que quelques d�lits plus ou moins graves, �uvre certainement de la petite d�linquance. Mais, ces derniers temps, la nuisance de ces bandes commence � se faire ressentir. Sporadiquement, des vols, des agressions, des cambriolages et m�me des assassinats sont r�guli�rement signal�s, notamment dans certaines localit�s d�pourvues de conditions minimales de s�curit�. C�est ainsi, qu�� Mezdata, banlieue de Tizi-Ouzou, une bande arm�e de malfaiteurs a fait son apparition il y a quelque deux mois et fait r�gner un climat de terreur sur toute la r�gion. Ces cibles privil�gi�es sont les habitations plus ou moins isol�es, o�, apr�s s�y �tre introduits � la faveur de la nuit et apr�s avoir pris le soin de ligoter et tenir en respect toute la maisonn�e sous la menace d�armes blanches, d�robe argent et tout autre objet de valeur comme les bijoux. Compos�e de quelque six membres, selon des t�moins oculaires, (on parle m�me d�une femme qui en ferait partie et charg�e du rep�rage des lieux pendant la journ�e en simulant la mendiante), elle a r�cidiv� plusieurs fois, l�espace de quelques jours, et ce, malgr� l��cho de l�arrestation d�un complice utilisant son v�hicule pour les besoins du transport de la bande et du butin. A Ma�tkas et � Souk-El-Tenine ce sont deux citoyens qui ont fait les frais de ces bandes en se faisant d�lester de leurs v�hicules. Le premier acte s�est produit en plein chef-lieu de la commune de Ma�tkas, Souk-El-Khemis, au niveau de la cit� des 24-Logements. Un jeune homme, �migr� de son �tat, a �t� contraint de c�der sa Xsara sous la menace de pistolets et de kalachnikovs. Un deuxi�me citoyen a �t� d�poss�d� de sa camionnette par un groupe de malfaiteurs qui s�est pr�sent� � lui comme client et voulant louer ses services de transporteur. Mal lui en prit, car arriv� � un endroit isol�, ils le jet�rent � terre et se volatilis�rent avec sa voiture. Tout r�cemment, un autre jeune homme, natif du village A�t-Arif a �t� tout simplement assassin� � l�aide d�une arme blanche, au lieu-dit La Casse. Apr�s quoi, on s�est empar� de sa voiture, une Golf 4e g�n�ration. Beaucoup d�autres cas similaires sont �galement signal�s un peu partout sur le flanc sud de la wilaya, notamment sur l�axe Ma�tkas- Mechtras-Boghni. Les citoyens s�inqui�tent �norm�ment du fait qu�un tel degr� de banditisme n�a jamais �t� atteint et compl�tement nouveau dans les m�urs et les habitudes surtout de certaines r�gions comme Ma�tkas. De la simple d�linquance, on est pass� � des bandes organis�es et fortement arm�es, d�o� la source d�inqui�tude. Surtout, depuis la d�localisation de certaines brigades de gendarmerie, sans leur remplacement par un autre corps de s�curit�, ce fl�au a pris des proportions alarmantes au sein d�une population livr�e � elle-m�me.