Les parents du lyc�e La�d-El-Khalifa, du chef-lieu de la wilaya de Boumerd�s, tirent la sonnette d�alarme concernant le ph�nom�ne de la violence en progression ces derniers mois dans cet �tablissement. Une courte information est parue en d�but du mois dans nos colonnes faisant �tat de deux tentatives d�incendie des structures de l��tablissement. De fortes pr�somptions p�sent � ce propos sur un lyc�en de cette institution. Par ailleurs, cinq �l�ves passeront prochainement devant la commission de discipline de l��cole pour avoir prof�r� des menaces et des insultes � l�encontre de leurs professeurs. Ces faits n�ont pas manqu� de susciter l�inqui�tude des parents et des enseignants. L�association a donc convoqu� en assembl�e g�n�rale des parents d��l�ves de cet �tablissement qui compte 980 lyc�ens et lyc�ennes. Seule une quarantaine de p�res et de m�res de famille ont sacrifi� leur apr�s-midi de jeudi pour rejoindre la salle de conf�rences du lyc�e. Heureusement, les pr�sents ont palli� les absences pour entamer un d�bat responsables et de haut niveau afin de passer au crible ce fl�au au sein de l��tablissement. A ce qui pr�conisaient une discipline rigoureuse, car, pour eux, sans discipline point de r�ussite, une autre partie de l�assistance r�torque : la discipline c�est d�abord la justice. �Un adolescent marginalis� par son professeur r�agira vigoureusement pour se faire �couter�, affirme un intervenant. L�absence des professeurs � cette rencontre a �t� fortement remarqu�e. La question de la s�curit� a divis� l�auditoire lors de ce d�bat. Pour certains seule celle de l�int�rieur de l'�tablissement doit faire l�objet de l�attention des parents, par contre en dehors, les services de s�curit� engagent leur responsabilit�. Ce n�est pas l�avis de la partie adverse : �La s�curit� de mon enfant est aussi de ma responsabilit� partout.� Il est vrai que cette inqui�tude est exacerb�e par des rumeurs faisant �tat de la pr�sence de certains dealers qui tentent d��couler des drogues. Il y a lieu de signaler que l�esplanade devant l�entr�e de ce lyc�e est transform�e en parking de v�hicules o� des inconnus r�dent quotidiennement. L�intervention de M. Touhami pendant les d�bats a suscit� une attention particuli�re de l�assistance. L�orateur s�est inqui�t� de la carence des comit�s de lyc�ens et d�plore l�absence d�activit�s socioculturelles. �Il faut donner la libert� et les moyens aux adolescents pour qu�ils puissent s�organiser et organiser leurs propres activit�s. Il faut qu�ils se sentent responsables !�. Et de conclure : �Le lyc�e dispense de l�enseignement mais � cause des difficult�s endog�nes et exog�nes, il se d�tourne peu � peu de sa mission �ducative.� Le lyc�e La�d-El-Khalifa de la ville de Boumerd�s, construit � l�origine pour �tre un CEM, situ� � moins de 50 m�tres des si�ges de la direction de l��ducation et de la wilaya contrairement � ce que l�on pourrait penser ailleurs, ne jouit pas de l�attention voulue des autorit�s. Et pour cause, le d�ficit en personnel d�encadrement est notoire, la chaudi�re est en panne depuis trois longues ann�es faisant vivre chaque hiver le calvaire aux �l�ves et leurs professeurs, les sanitaires sont dans un �tat lamentable, les vitres des fen�tres sont presque totalement cass�es, l�esth�tique des classes est lugubre, bref ce n�est pas la joie du point de vue des commodit�s. Ces insuffisances ont �t� signal�es � la tutelle qui n�a pas jug� utile de d�gager un budget pour rem�dier � ces incommodit�s. Dans l�imm�diat, l�association des parents d'�l�ves est interpell�e pour organiser une rencontre avec, d�une part, les d�l�gu�s des classes et, d�autre part, inviter � une rencontre les professeurs de l��tablissement pour d�battre de la discipline et des cas de violence constat�s. Le wali sera �galement destinataire d�une demande pour la prise en charge des probl�mes logistiques, notamment ceux relevant de son secteur. En tout �tat de cause, la violence au sein de ce lyc�e n�a pas atteint les proportions alarmantes mais un degr� suffisant pour mettre en alerte des parents des adolescents. Ils ont d�clench� un d�bat. L�initiative est � saluer. Maintenir ce climat de d�bat et associer les enseignants et leurs �l�ves pour d�gager des solutions serait une tr�s bonne chose.