A l�instar des autres r�gions de la Kabylie, la wilaya de B�ja�a a vibr� avant-hier, jeudi 20 avril, au rythme de festivit�s comm�moratives du 26e anniversaire du Printemps berb�re 80 et de l�an V des �v�nements du Printemps noir 2001. Plusieurs manifestations ont �t� observ�es � travers plusieurs localit�s de la wilaya. Comme les pr�c�dentes ann�es, c�est dans la d�sunion que les principaux acteurs du mouvement amazigh ont c�l�br� ces deux dates historiques dans le combat d�mocratique et identitaire. Une comm�moration qui ne semble n�anmoins pas susciter l�adh�sion de la population comme en atteste l�absence d��chos au mot d�ordre de gr�ve g�n�rale lanc� par les deux tendances du mouvement des arouch. Une population visiblement lass�e par toutes ces luttes st�riles qui minent le mouvement. Imposante marche pour dire �non au jacobinisme de l�Etat alg�rien� � Akbou Akbou a abrit� une marche populaire en faveur de la refondation nationale � l�appel d�un groupe de militants de la cause amazighe parmi lesquels figurent le porte-parole du MAK, Ferhat M�henni, l��crivain journaliste Youn�s Adli, des animateurs du mouvement des arouch et des syndicalistes. Une premi�re marche qui aura r�ussi � drainer plusieurs centaines de manifestants autour des mots d�ordre suivants �une nouvelle approche politique consensuelle et unitaire, la r�fondation de l�Etat national en dehors de la conception de l�unicit� et centralis�e, la reconnaissance officielle de la langue et la culture berb�res, le respect des libert�s d�mocratiques et le droit � la v�rit� et � la justice�. La procession humaine s�est �branl�e � 11 heures du lyc�e Haroun- Mohamed vers la place Colonel- Amirouche. Tout au long du parcours, les marcheurs ont repris � tue-t�te des slogans hostiles au pouvoir et au �jacobinisme de l�Etat�. Une halte fut observ�e � hauteur de la st�le �rig�e en hommage aux cinq martyrs du Printemps noir 2001. Ferhat M�henni et Idir A�t Mamar d�poseront une gerbe de fleurs � la m�moire de tous les martyrs de la d�mocratie. Dans une ambiance color�e, la procession ouverte par l��tendard berb�re poursuivra son chemin vers la place Colonel-Amirouche sous les cris de �Pouvoir assassin !� �Ulac smah ulac !� et �Kabylie Autonomie !�. Lors du meeting, les diff�rents intervenants ont tenu � expliquer le sens de la marche d�Akbou pour dire �non au jacobinisme de l�Etat�. �L�Alg�rie ne doit plus �tre g�r�e � partir d�Alger, mais revoir l�organisation de la nation en vue de permettre � chaque r�gion de prendre en charge ses sp�cificit�s locales et dans le respect de tout le monde�, a-t-on d�clar� en substance. Sofiane Adjlane de la coordination des arouch d�Akbou, Idir At Ma�mar de la CADC de Tizi-Ouzou, Nacer Haddad, syndicaliste, Arezki Hamadi du fameux groupe des poseurs de bombes et camarade du grand militant de la d�mocratie et de l�amazighit�, Haroune Mohamed, Kamara du collectif des femmes du Printemps noir ou encore l��crivain journaliste Youn�s Adli ont tour � tour soulign� la n�cessit� �d�unifier les rangs des forces d�mocratiques en Kabylie pour permettre � la r�gion de se construire�. �Le devenir de l�Alg�rie passe in�vitablement par une prise en charge du destin de la Kabylie dans le cadre de la r�fondation nationale pour propulser le pays vers le progr�s et le d�veloppement durable�, a-t-on martel� avec force. �La Kabylie a besoin de tous ses enfants pour la prendre en charge, car si nous ne le faisons pas les autres le feront contre nous�, tonne Ferhat M�henni, le militant inv�t�r� de la cause amazighe et de la Kabylie. Le projet de r�conciliation nationale en est une preuve tangible selon le porte-parole du MAK. Un projet de charte nationale pour la r�conciliation nationale qui n�est aux yeux du chanteur engag� qu�un �complot contre la Kabylie�. �Il y a une v�ritable alliance entre l�islamisme des maquis et l�arabisme de l�Etat et du pouvoir alg�rien contre la Kabylie et la berb�rit� de la Kabylie�, clame-t-il. A la fin du meeting, un point de presse fut anim� au cours duquel les conf�renciers ont confi� que des contacts sont en cours avec les autres acteurs politiques de la mouvance d�mocratique et des militants de la cause berb�re pour une rencontre r�gionale qui se tiendrait tr�s prochainement, a-t-on annonc�. Le FFS marque l��v�nement et appelle � conf�rer � la date du 20 Avril une dimension nationale Le FFS a d�cid� de marquer cette date symbole dans le combat d�mocratique en Alg�rie � travers un meeting anim� par des membres de la direction nationale et Ali Laskri, premier secr�taire national du parti. Intervenant dans une salle qui s�est av�r�e trop exigu� pour la circonstance, Ali Laskri, premier secr�taire national du FFS, affirme qu�il faut �conf�rer� � cette date du 20 Avril une dimension nationale. Il rappellera dans la foul�e tous les combats pour la d�mocratie men�s par la formation politique du FFS depuis 1963. Le responsable national du FFS s�est interrog� que des militants de son parti �des vrais moudjahed� ne soient pas encore �habilit�s� alors que parall�lement, souligne- t-il, a �t� ��dict�e� la charte nationale pour la r�conciliation nationale avec des mesures �r�habilitant des criminels et ne situant, ni d�terminant en aucun cas les responsabilit�s dans la terrible trag�die ayant dur� plus de dix ans�, a-t-il d�clar� en substance. L�orateur qui rappellera le combat en faveur de la revendication identitaire et d�mocratique apr�s l�ind�pendance citera �galement la g�n�ration de militants tels �Haroun Mohamed et beaucoup d�autres�. Avant lui, Ikhlef Bouiche, f�d�ral du parti d�A�t Ahmed � B�ja�a, est intervenu pour mettre l�accent sur ce qu�il qualifie d�identit� �confisqu�e�. Les r�am�nagements constitutionnels introduits en 2002 consacrant tamazight langue nationale n�ont pas r�gl� le probl�me, estime le responsable de wilaya et ex-d�put� du FFS de B�ja�a, parce qu�ils rel�vent de la �manipulation�, soutient-il. Lui succ�dant, Abdellah Bouguerra de B.B.A., membre de la direction nationale du FFS, est revenu �galement sur le combat d�Avril 80 ayant �mis � nu et mis fin au plus grand mensonge de l�Alg�rie ind�pendante � travers lequel �taient affirm�s exclusivement deux fondements de l�identit� alg�rienne : l�arabo-islamisme�, mart�le-t-il avec force. Pour le Dr Fekhar de Gharda�a, la c�l�bration de la date historique du 20 Avril 1980 ne doit pas �tre �le fait exclusivement de la Kabylie�. �La reconnaissance de la langue Tamazighe doit �tre une revendication nationale�, a d�clar� l�orateur. L�intervention la plus remarqu�e et qui a �t� au passage fortement applaudie a �t� celle du secr�taire national du FFS, Mohamed Djelouani. Dans un m�lange de v�cus et d�anecdotes personnelles sur la population mozabite, le cadre national de la formation d�A�t Ahmed, dira que les Mozabites se sont signal�s � travers l�histoire par des luttes �perp�tuelles et multiformes pour la sauvegarde de leur identit�. Le MCB c�l�bre l�acte fondateur du combat d�mocratique en Alg�rie La marche populaire � laquelle a appel� le MCB, � l�occasion du 26e anniversaire du Printemps amazighe a d�marr� � 10h30 � partir de l�universit� Abderrahmane-Mira de Targa-Uzemour. La manifestation qui a enregistr� la participation en force de la communaut� estudiantine a aussi drain� des militants politiques, des syndicalistes, des acteurs de la soci�t� civile parmi eux, Djamel Ferdjallah, 1er vice-pr�sident du RCD et les �lus de cette formation politique. Tout ce beau monde a tenu � ne pas rater cette opportunit� de marquer par sa pr�sence cette date symbolique de la lutte pour la reconnaissance de la dimension amazighe de l�Alg�rie, et qui fut, � entendre certains responsables politiques rencontr�s dans la marche, �l�acte fondateur du combat d�mocratique en Alg�rie�. Tout au long du parcours, les manifestants ont scand� � gorge d�ploy�e des slogans hostiles au pouvoir, qualifi� de tous les maux tout en reprenant en ch�ur les mots d�ordre des marches historiques des ann�es 1990. C�est aux cris de �Tamazight tella, tella !�, �Da l�Mouloud, nous te faisons le serment de poursuivre ton combat�, que le cort�ge humain fera entendre sa voix tout au long de la marche. En t�te de la manifestation, des jeunes lyc�ens porteront une banderole sur laquelle �tait revendiqu�e l�officialisation de tamazight, tandis que quatre jeunes filles arboraient l�embl�me national. Arriv�e au niveau du lyc�e El Hammadia, la procession humaine sera rejointe par des lyc�ens et prendra encore plus d��paisseur. Les automobilistes immobilis�s par l�occupation de la rue manifestaient leur solidarit� pour certains et leur impatience pour d�autres par des coups de klaxons interrompus. Au niveau du carrefour Sidi-Ahmed, on pouvait constater un cordon de policiers qui veillaient au grain, alors que les organisateurs rappelaient sans cesse aux marcheurs le caract�re pacifique de la manifestation. C�est devant le si�ge de la wilaya que la marche s�arr�tera pour se transformer en meeting populaire. Tour � tour, les repr�sentants des diff�rentes r�sidences universitaires prendront la parole pour descendre en flammes le pouvoir et ce qu�ils qualifient de �relais locaux du r�gime�. Le regroupement se terminera par la lecture d�une d�claration politique du MCB. �Malgr� les louvoiements et les manipulations du pouvoir, les statuts officiels de tamazight langue et civilisation finira par �tre consacr� dans les institutions de l�Etat alg�rien.� Les arouch ont march� cette ann�e encore dans la d�sunion La marche programm�e par l�aile du mouvement citoyen en pourparlers avec la chefferie du gouvernement a emprunt� l�itin�raire menant de la maison de la culture vers l�Edimco. Au terme de la marche qui a mobilis� une foule importante, les d�l�gu�s et des parents de martyrs pr�sents sur les lieux ont baptis� une place du nom des martyrs du Printemps noir. Apr�s avoir observ� une minute de silence � la m�moire de toutes les victimes des �v�nements d�avril 2001 et la diffusion de Aghourou du Rebelle, les animateurs de la structure de l�intercommunale ont anim� un meeting. Bezza Benmansour, animateur de l�interwilayas est intervenu pour retracer le cheminement du mouvement culturel berb�re et le Printemps noir 2001. L�orateur avertira �galement sur �les d�rives de l�obscurantisme qui est le refuge des sans-rep�res�. Bezza Benmansour plaidera dans la foul�e en faveur de la poursuite de la lutte dans la diversit� tout en appelant � l�instauration d�un code de bonne conduite politique entre les acteurs politiques et les �lites des forces d�mocratiques. L�option du dialogue a �t� �galement d�fendu par les membres de ladite aile du mouvement citoyen. Far�s Oudjedi dira en substance � sujet : �Nous reprendrons le dialogue mardi prochain avec comme seul objectif la satisfaction du dernier point relatif � l�officialisation de tamazight.� Abondant dans le m�me sens, Khoudir Benouaret d�Amizour parlera aussi de la question du ch�mage en Kabylie avant de souligner que �la citoyennet� est un combat quotidien�. Le groupe d�Ali Gherbi de la CICB a opt� pour un autre parcours menant des Quatre Chemins, la Haute Ville, El Khemis, la wilaya vers la maison de la culture avec les m�mes slogans hostiles au pouvoir. Dans une d�claration rendue publique, un appel a �t� lanc� � �l�unit� pour sauver les acquis arrach�s et pour faire aboutir sans compromission, ni repentance et reddition le combat de valeureux martyrs de la dignit� du Printemps noir�. �Un quart de si�cle de revendications et d�interpellations. Des dizaines de morts et des milliers de bless�s n�ont pas suffi � faire entendre raison � un pouvoir machiav�lique qui se perp�tue au sommet de la gouvernance par le bradage de toute l��conomie nationale au profit des mondialistes�, lit-on dans le document de la structure de Ali Gherbi.