B�ja�a n�a pas c�l�br� cette ann�e le 29e anniversaire du printemps berb�re. Le 20 avril, qui repr�sente une date rep�re dans l�histoire de la lutte d�mocratique et identitaire en Kabylie, est pass� presque inaper�u dans la cit� des Hammadites. Rares sont les personnes qui �voquaient hier la symbolique de ce 20 avril 1980. En dehors des timides c�r�monies folkloriques observ�es ici et l�, rien n�a �t� initi� pour donner de la couleur � la hauteur de cette date majeure dans le combat identitaire qui a ouvert les portes de l�espoir et de l�affranchissement d�mocratique aux Alg�riens. Les quelques manifestations folkloriques enregistr�es dans certaines localit�s de B�ja�a se sont d�roul�es dans l�indiff�rence totale des citoyens, visiblement d�sabus�s par tous les retournements et reniements constat�s chez nombre de militants qui �se sont plus servis de la cause comme ticket d�entr�e � la mangeoire du pouvoir que servir�, s�indigne-t-on. �Jamais un printemps n�a �t� aussi maussade�, constate am�rement un ex-animateur du MCB. Des animateurs autoproclam�s, il n� y a pas longtemps, porte-parole de la Kabylie que les douloureux et sanglants �v�nements du printemps noir ont propuls�s sous les feux de la rampe, tout comme les traditionnels acteurs de la mouvance d�mocratique locale, ont brill� par leur absence ce 29e anniversaire de Tafsut imazighen. La communaut� estudiantine est �galement rest�e muette � cette occasion. Min�e par des divergences politiques et des disputes de leadership, la communaut� estudiantine de B�ja�a, qui constituait au d�but des ann�es 1990 le fer de lance du combat d�mocratique dans la r�gion n�a pas r�ussi � d�gager un consensus autour des mots d�ordre d�une manifestation de rue programm�e pour la comm�moration de ce double anniversaire de Tafsut imazighende 1980 et du printemps noir 2001.