C�est par un communiqu� des plus laconiques que s�est sold�e la r�union du bureau national du RND tenue hier apr�s-midi, au si�ge du parti de Ahmed Ouyahia. Un secr�taire g�n�ral tr�s prot�g� des m�dias par un porte-parole tr�s agressif � l��gard des journalistes qui ont fait le pied de grue dans le hall du si�ge du RND en attendant la fin de la r�union. M�me les gardiens et la protection rapproch�e du SG se sont mis de la partie pour tenir en respect les repr�sentants de la presse, �que personne n�a invit�e � assister � une r�union ordinaire du BN�, comme a tenu � nous le faire remarquer Miloud Chorfi qui fait mine d�ignorer que l�actualit� imposait de fait la pr�sence des m�dias. Le porte-parole du RND se contentera de distribuer � la presse le communiqu� final en rabrouant tout journaliste qui osait une question sortant du contexte de la d�claration sign�e par le SG du RND. Une d�claration dans laquelle le RND exprime �une fois encore son soutien inconditionnel au programme du pr�sident de la R�publique pour la concr�tisation de la paix et le d�veloppement �conomique national�. Il y a �galement rappel� �l�attachement du RND aux principes de la d�claration de Novembre�. Le bureau national, pr�sid� par le chef du gouvernement d�chu, appelle les militants, parlementaires et �lus du RND � �soutenir l� o� ils sont le travail du gouvernement �. Le bureau national du RND annonce la tenue, la fin de la semaine prochaine � Alger, de la r�union des secr�taires des coordinations de wilaya. Une r�union programm�e lors du dernier conseil national du RND. Quid de la d�mission de Ahmed Ouyahia de son poste de SG et de l�information que font circuler des journalistes militants du RND quant � la tenue, dans les jours � venir, d�un conseil national extraordinaire. Les deux questions sont �lud�es par le porte-parole du parti et par tous ceux que nous avons rencontr�s hier en marge, avant et apr�s la r�union. Tous font mine d�ignorer que la r�union du bureau national de ce samedi 27 mai, que l�on marque du sceau �ordinaire�, diff�re totalement de toutes les pr�c�dentes, car intervenant au lendemain de la �destitution� de Ahmed Ouyahia de son poste de chef du gouvernement. C�est dans cette ambiance que s�est tenu le bureau national du RND, auquel n�ont pas pris part Nouara Djaffar, Mohamed Maghlaoui, Mohamed Ch�rif Abb�s et Abdelkrim Harchaoui. Une r�union que quittent, trois quarts d�heure plus tard, Abdelkader Malki et Djenouhet. Si ce dernier s�est montr� tr�s bref dans ses d�clarations � sa sortie du huis clos, le second a tenu � faire remarquer aux journalistes que �le SG est serein, qu�il n�a pas donn� l�impression d��tre d�missionnaire, et qu�il compte se consacrer enti�rement au parti pour pr�parer les prochaines �lections�. Un commentaire que feront �galement Khalfa M� barek ou encore Hammi Laroussi. C�est dire que le mot d�ordre est le m�me : donner l�impression que dans le parti tout se d�roule normalement et qu�il n�est en rien affect� par ce que vient de subir son SG. Pas un mot sur le devenir de l�alliance pr�sidentielle n�a �t� prononc� par les partisans d�Ahmed Ouyahia charg�s de v�hiculer une image pond�r�e, encore moins dans le communiqu� final. Selon des indiscr�tions, la question a �t� pos�e au SG lors du huis clos du BN. �Il l�a �lud�e en disant qu�il �tait pr�matur� d�en parler�. Pour le bureau national , Ahmed Ouyahia a r�sum� les raisons de sa d�mission du gouvernement par �un probl�me personnel� entre le pr�sident et lui. Il n�en dira pas plus, nous affirme-t-on, apr�s nous avoir pr�cis� que le SG a motiv� la tenue de cette r�union, tout en sachant que six membres sur les 16 qui composent le BN seraient absents, par �sa volont� de ne pas laisser les militants dans l�expectative et ne pas laisser place aux manipulations�. Ceux qui le connaissent et qui connaissent tr�s bien le fonctionnement du RND pensent que lui-m�me est dans l�expectative et qu�il attend un signe pour agir ou r�agir. �S�il avait eu un signal quelconque, l�issue de la r�union et la r�daction du communiqu� final auraient �t� tout autre.� Selon un membre du bureau, Ahmed Ouyahia donne le temps au temps.