Le Comit� Benchicou pour les Libert�s prend acte des d�clarations rendues publiques par le pr�sident du Parlement europ�en, M. Josep Borrell Fontelles, le 15 juin 2006 � la suite de la lib�ration du directeur du Matin Mohamed Benchicou d�tenu pendant 2 ans � la prison d�El- Harrarch. Tout en rappelant que Mohamed Benchicou n�a �t� �largi qu�apr�s avoir accompli la totalit� de la peine � laquelle il avait �t� arbitrairement condamn� le 14 juin 2004, le CBL souligne que le journaliste ne doit sa lib�ration � personne et que Le Matin demeure ferm� depuis pr�s de deux ann�es pour des motifs politiques d�guis�s en raisons commerciales. Ses comit�s de soutien � Benchicou, relay�s efficacement par des organisations de journalistes et des ONG de d�fense des droits de l�homme dans le monde, n�ont eu de cesse, tout au long de la d�tention du journaliste, de r�clamer sa lib�ration, en attirant tout particuli�rement l�attention sur la situation de la libert� de la presse en Alg�rie qui a dangereusement r�gress� ces deux derni�res ann�es. Ces appels n�ont pas re�u l��cho attendu de la part des institutions europ�ennes. Le CBL r�affirme, par ailleurs, que la mesure de gr�ce, annonc�e en mai dernier par le pr�sident Bouteflika, qualifi�e pr�c�demment par M. Borrell Fontelles de �pas positive� contribuant au �renforcement� des relations entre l�Union europ�enne et l�Alg�rie, est nulle d�effet tel que constat� par les journalistes et les juristes. La vingtaine de journalistes dont M. Benchicou, condamn�s en 2005 et 2006 � de lourdes condamnations � la prison ferme pour offense � chef d�Etat et outrage � �corps constitu�s�, sont � ce jour sous le coup de ces d�cisions de justice et menac�s de prison � tout moment. Se r�f�rant � la r�solution du Parlement europ�en sur l�Alg�rie de juin 2005, le CBL consid�re que ce dernier engage l�ex�cutif europ�en � faire respecter les clauses relatives aux accords d�association entre l�Alg�rie et l�Union europ�enne, notamment l�article 2 desdits accords relatif au respect des libert�s fondamentales dont la libert� de la presse. Ces accords entr�s en vigueur depuis 10 mois, il s�agit maintenant pour le Conseil ex�cutif europ�en d�inscrire, sans d�lais et en priorit�, la question de la libert� d�expression et la libert� de la presse en Alg�rie � l�agenda des r�unions du Conseil d�association Alg�rie-UE. Il convient, �galement, pour le Parlement europ�en de veiller au respect et � l�application des engagements scell�s par les accords. Aussi, est-il attendu du partenaire europ�en un soutien franc et concret � la libert� de la presse et aux d�fenseurs de la libert� d�expression en Alg�rie. Le CBL, qui d�nonce le harc�lement des journalistes et appelle sans rel�che � l�abandon des poursuites judiciaires dont ils sont objet, consid�re que la d�p�nalisation des d�lits de presse en faveur de laquelle il milite m�rite un soutien actif des Europ�ens. Pour le CBL, la d�p�nalisation des d�lits de presse proc�de des r�formes r�elles attendues des autorit�s alg�riennes et seules � m�me de renforcer les relations entre l�Alg�rie et l�Union europ�enne. Comit� Benchicou pour les Libert�s