Nous avons au gouvernement et en dehors des partisans fervents du n�olib�ralisme. Les n�gociations pour entrer dans l�Organisation mondiale du commerce (OMC) constituent une de leurs fiert�s et surtout une de leurs obsessions. Leur argument choc est que l��conomie de march� est incontournable pour notre prosp�rit� �conomique. Leur dogme, car ils parlent comme des religieux, postule que les seules lois du march� doivent r�gir la vie des hommes. Offre contre demande ou offre pour demande. Les sentiments ou les id�aux comme la solidarit�, la justice sociale, la lutte contre les in�galit�s, le droit � un minimum de dignit�, etc. n�ont rien � voir l�-dedans. Toute intervention de l�Etat remettrait en cause ces lois �naturelles� et freinerait l�essor �conomique. Tant pis si sur ce m�me march� les pays ne sont pas � �galit� et que le paysan du Niger ne peut rien contre l�agriculteur d�Europe ou des Etats-Unis. Inutile de parler de niveau in�gal de d�veloppement et surtout ne parlez pas des dominations coloniales qui ont r�duit les pays du tiers-monde � leur situation actuelle. Ce serait de l�id�ologie pas de la �science� �conomique. De deux choses l�une. Ou leur th�orie est b�n�fique pour l��conomie mondiale, vraiment mondiale, c�est-�-dire valable pour tous les pays, et ces recettes auraient d� enrichir les pays qui les ont appliqu�es. Ou leur th�orie n�est b�n�fique que pour les pays d�velopp�s qui l�utilisent pour leurs multinationales et elle n�est pas scientifique. Elle n�est qu�une id�ologie du capitalisme triomphant et dominant � qui elle offre un appareillage de mesure du march� et des �conomies plus qu�elle n�en fournit la compr�hension. Or, que nous apprend, depuis jeudi, la r�union en Suisse des ministres du Commerce des grandes et moyennes puissances ? (relisez la chronique de A. Belhimer). Ils n�gocient sur les montants et les formes des subventions vers�es � leurs agricultures quand elles nous demandent de nous expliquer sur les tarifs de notre �lectricit�. Ne parlons pas des mille autres formes de subventions comme les fonds publics pour la recherche qui profitent � leurs entreprises priv�es. Alors �conomie de march� ou �conomie subventionn�e par des Etats au service des multinationales ? Louisa Hanoune a parl� de �ministres travaillant pour le compte des multinationales. Sur le fond, elle a bien raison.