Les statistiques du premier semestre 2006 sont �difiantes : le nombre des accidents de la route, des bless�s et de d�c�s a augment�. Apr�s un fl�chissement d� � l�entr�e en vigueur d�un code de la route plus r�pressif, la tendance repart � la hausse. Les raisons sont multiples : non-application de certaines dispositions de la loi, augmentation du parc automobile et des nouveaux permis. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Selon les statistiques rendues publiques par le Centre national de pr�vention et de s�curit� routi�re, les accidents de la route sont en augmentation de 3,69%, le nombre des bless�s a connu une hausse de 4,42% tandis que celui des personnes d�c�d�es a atteint 1840, soit une hausse de 15,58%. Les zones rurales d�tiennent le palmar�s en la mati�re. On y enregistre le plus grand nombre de victimes. Comment expliquer une telle situation ? Le commissaire Na�li, de la DGSN, qui prenait part � la conf�rence de presse organis�e par le Centre national de pr�vention et de s�curit� routi�re a expliqu� que ce bilan provisoire pouvait �tre expliqu� par l�augmentation du parc automobile ainsi que celui des d�tenteurs de nouveaux permis. Ces derniers seraient � l�origine de pas moins de 23% des accidents. Pourtant, au mois de mars 2005, date de l�entr�e en vigueur du nouveau code, les accidents de la route avaient baiss� de plus de 28% ; probablement � cause du matraquage m�diatique et de la peur du gendarme. La r�pression et l�augmentation des contraventions n�ont visiblement pas eu l�effet escompt�. Une situation qui pourrait s�expliquer par la non-application de certains articles de la nouvelle loi. Le Centre national du permis, qui devait centraliser l�ensemble des informations, ainsi que celui du fichier des contraventions n�ont jamais vu le jour. Il �tait question de tout centraliser afin de rep�rer les r�cidivistes. Le projet est rest� au stade du v�u pieux. Autre motif, les automobilistes ayant rapidement d�cel� des failles dans les textes, ont souvent fait appel � des interventions non seulement pour ne pas payer les P-V mais �galement pour r�cup�rer leurs permis. Une situation qui pourrait expliquer qu�apr�s une accalmie relative, c�est � nouveau l�h�catombe sur nos routes. N. I. LE CENTRE DE PREVENTION LANCE UNE CAMPAGNE DE SENSIBILISATION La fatigue, un facteur aggravant �Reposez-vous, conduisez ensuite�, c�est le message que lance le Centre national de pr�vention et de s�curit� routi�re � l�adresse des chauffeurs professionnels et des vacanciers qui prennent la route. Partant du constat qu�un nombre important d�accidents est d� � un �tat de fatigue, la police, la Gendarmerie nationale et la Protection civile s�associent pour attirer l�attention des usagers de la route sur la n�cessit� de faire r�guli�rement des haltes. Une campagne a d�marr� hier pour ne prendre fin que le 31 ao�t. Durant toute cette p�riode, les diff�rents corps de la S�ret� renforceront leurs �quipes pour intensifier les contr�les. Les diff�rents minist�res (Travaux publics, Sant�, Transport, Int�rieur�) participeront chacun � leur mani�re � la r�ussite de cette campagne. Premi�re pr�occupation, cibler les chauffeurs professionnels qui, � force de conduire, d�veloppent des r�flexes qui mettent souvent leur vie en danger. A force d�emprunter le m�me tron�on quotidiennement, ils acqui�rent une certaine confiance et ne font presque jamais de pauses. Les chauffeurs de taxi ne sont pas en reste. Si l�article 17 du nouveau code de la route fait obligation aux conducteurs de ne prendre leur v�hicule que s�ils sont en �tat de le faire, concr�tement la police n�a pas les moyens d�obliger un conducteur fatigu� � se reposer avant de reprendre la route. Cette pr�occupation a �t� soulev�e par le num�ro un de l�Union des taxis qui a expliqu� que son organisation professionnelle n�avait pas les moyens d�emp�cher un chauffeur de taxi de faire les trajets aller-retour vers des destinations lointaines. En insistant sur la n�cessit� de sensibiliser les conducteurs aux effets d�vastateurs de la fatigue, le directeur g�n�ral du Centre national de pr�vention et de s�curit� routi�re, qui animait hier un point de presse, a reconnu qu�il existait un manque flagrant d�aires de repos. Il faudra attendre la fin de la r�alisation de l�autoroute Est-Ouest pour enfin pr�tendre � des espaces dans lesquels les conducteurs pourront en toute s�curit� se reposer. N. I. � - Au premier semestre 2006, 10 772 accidents ont �t� enregistr�s en zone rurale, causant la mort de 1496 personnes et blessant 17 873 autres. - Durant la m�me p�riode, les zones urbaines ont totalis� 7897 accidents, blessant 8952 personnes et tuant 344 autres. - 23 % des accidents sont l��uvre de personnes ayant obtenu leur permis r�cemment. - Comparativement � 2005, le nombre d�accidents global