Le dernier mot relatif � la revalorisation du Salaire national minimum garanti (SNMG) reviendra au pr�sident de la R�publique. Ainsi, comme en 2004, la d�cision d�augmentation du SNMG sera tranch�e � El Mouradia et non pas lors de la tripartite et ce m�me si au sein de cet espace, UGTA et gouvernement ont engag� durant plusieurs heures un large d�bat autour de la question. En effet, lors de cette douzi�me tripartite, dont les travaux ont eu lieu hier dans la soir�e � la r�sidence El Mithak, la question salariale a domin� les d�bats. D�abord, il y a eu la c�r�monie qui a suivi la signature des conventions de branches pour les entreprises du secteur public �conomique, ajoutez � cela la confirmation en pr�sence du chef du gouvernement de l�accord bipartite sign� entre l�UGTA et le patronat au sujet de l�augmentation des salaires pour les travailleurs des entreprises �conomique priv�es. Pour le secteur public �conomique, la signature des accords a �t� assur�e respectivement par les secr�taires g�n�raux des f�d�rations et des responsables des SGP. Il est � noter cependant que seule une dizaine de f�d�rations ont sign� le document en question. Pour d�autres, � l�image de la f�d�ration du p�trole ou celle de la m�canique, elles doivent encore attendre quelques jours pour finaliser les accords conclus apr�s cinq rounds de n�gociations, dont la derni�re rencontre en date a eu lieu hier � quelques heures de la tenue de la tripartite. Sidi Sa�d et Belkhadem ont, pour leur part, parrain� cette premi�re manche de la tripartite avant qu�ils ne passent � leur tour, en compagnie des cinq organisations patronales, en l�occurrence la CAP, le CNPA, la CGEA, la CIPA et SEVE � la signature du pacte national �conomique et social. Toutefois, la principale attraction de la soir�e, du moins pour le monde du travail, est celle relative � la n�gociation autour de la question de la revalorisation du SNMG. A ce sujet, des sources proches de la d�l�gation de l�UGTA ayant pris part � cette douzi�me tripartite, indiquent que la revalorisation du SNMG variera entre 2 500 DA et 3 000 DA, autrement dit, le Salaire national minimum garanti qui est aujourd�hui � 10 000 dinars pourrait atteindre la barre de 12 500 voire 13 000 dinars. L�UGTA pour sa part aurait revendiqu� lors de cette rencontre un SNMG � 15 000 dinars, et ce �conform�ment dit-on aux recommandations du dixi�me congr�s�. Or, pour de nombreux observateurs, cette r�vision � la hausse du Smig est loin de r�pondre aux attentes des travailleurs. Pour cause, l�article 87 bis relatif de la loi 90- 11 du 21 avril 1990 d�limite cette revalorisation. L�article en lui-m�me qui a vu le jour en 1994 (94-03) stipule que �le Salaire national minimum garanti, pr�vu � l�article 87 ci-dessus, comprend le salaire de base, les indemnit�s et primes de toute nature � l�exclusion des indemnit�s vers�es au titre de remboursement de frais engag�s par le travailleur�. Par voie de cons�quence, tant que cette disposition juridique est maintenue, �le travailleur ne b�n�ficiera point des cons�quences positives de cette augmentation�. Dans le cas �ch�ant, les grands b�n�ficiaires de cette revalorisation seront les cadres dirigeants et les moudjahidine. Leur pension de retraite est index�e sur deux fois et demie le SNMG. Abder Bettache