Apr�s les r�v�lations livr�es la veille par le pr�venu Abdelouahab R�dha, garde du corps de Abdelmoumen Khalifa, c�est au tour de Chachoua Abdelhafid, accus� dans l�affaire du golden boy, d�apporter certaines pr�cisions sur le fonctionnement de la s�curit� � El Khalifa Bank d�autant qu�il en �tait le directeur g�n�ral mais surtout d�authentifier les d�clarations faites pr�c�demment par Akli Youcef, Dallal Abdelouahab et Chebli Mohamed quant � l�argent remis � Khalifa Abdelmoumen � partir de la caisse principale. C�est dire que l�audition de Chachoua Abdelhafid, ancien inspecteur de police, avait dur� toute la journ�e d�autant que ses d�clarations semblaient retenir l�attention de la juge qui lui demandait de confirmer certains faits li�s aux multiples voyages � l��tranger de Abdelmoumen Khalifa et les d�penses y aff�rentes. Interrog� sur la s�curit� r�serv�e au convoi de fonds destin�s � son P-dg, Chachoua n�h�sitera pas � r�pondre que certains agents dont il avait la responsabilit� �taient arm�s. A ce point pr�cis, la juge lui fera comprendre que la mission de s�curit� dont il �tait le premier responsable n��tait pas l�gale pour la simple raison qu�elle n�avait pas d�agr�ment. �Il est d�plorable de constater que les 900 agents de s�curit� que vous dirigiez � travers le territoire national �taient en r�alit� des victimes�, lui ass�ne la juge qui poursuit ses interrogations : �Dans un contrat de convention que vous aviez sign� avec la DGSN au sujet de la r�duction sur les billets de voyage sur Khalifa Airways, est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?�. �Je ne peux vous r�pondre car je ne m�en souviens plus�, lui dit Chachoua. La pr�sidente du tribunal lui cite le nom de Amrouche Rachid et une villa d�h�te dans laquelle se r�unissaient Moum�ne Khalifa et son staff. �Est-ce que vous pouvez nous dire combien de fois vous aviez emmen� de l�argent dans les bureaux de cette villa pour le remettre directement � votre patron ?� demande-t-elle. Aucune r�ponse. La juge revient � la charge � propos de sa relation avec Akli Youcef pour lequel elle veut savoir s�il lui avait remis de l�argent en mains propres. �Jamais�, r�pond Chachoua. �Mais vous saviez qu�Akli remettait de l�argent � Khalifa Moumen ?� Encore une fois, il r�pond par la n�gative. Sous une autre forme, elle exige de lui des explications sur les sorties d�argent de la caisse principale au profit de Moumen Khalifa. L�, le pr�venu, pour s�en tirer d�affaire, d�veloppe l�id�e que l�affaire ne le concerne pas et que c��tait pour lui tout � fait ordinaire que son patron s�en sert de l�argent de sa banque. La juge aborde un autre sujet. C�est celui des voyages que Chachoua Abdelhafid avait entrepris avec Moumen Khalifa. �Une fois � Bamako au Mali, une fois � Philadelphie et Washington aux USA, une autre fois en Arabie Saoudite, tout comme nous avions voyag� � Duba� et deux ou trois autres fois en France�, lui r�pond Chachoua. �Pour la France, quelles sont les villes que vous aviez visit�es avec Khalifa ?� �J��tais avec lui � Cannes�, lui r�pond-il. �Vous voyagiez arm� puisque vous assuriez sa s�curit� ?�. �Non c�est interdit�. �Mais Moumen Khalifa avait un garde du corps en la personne de Abdelouahab R�dha et percevait le salaire de 15 millions de centimes pour ce faire. Quel �tait donc votre r�le ?�. �Il voulait renforcer la s�curit�, r�plique-t-il. Avec �nervement et parfois emportement, Chachoua Abdelhafid continua � r�pondre aux questions de la juge. Il l�informa qu�ils voyageaient aussi bien dans le Jet priv� du golden boy que dans les avions de Khalifa�. Cependant, la juge insistait pour se renseigner sur le privil�ge que Khalifa Moumen accordait r�guli�rement � Chachoua en mati�re de place qu�il r�servait � ses c�t�s lors des r�ceptions mondaines ou autres c�r�monies de luxe. Et l�, la juge appelle le pr�venu pour lui montrer des photos le concernant avec Moumen Khalifa et ce, pour prouver ses dires. D�s lors qu�il se rapproche de la magistrate, des avocats ont voulu jeter un coup d��il sur la fameuse photo, chose que leur a interdite la pr�sidente, justifiant qu�elle concerne uniquement l�accus�. �A voir cette photo, l�on suppose que votre relation avec votre patron ne se limitait pas au cadre restreint du travail, M. Chachoua. N�est-ce pas ?� veut savoir la juge. �Notre relation est plus forte que �a. L�explication est que ma m�re est une tr�s bonne amie � la m�re de Khalifa, d�o� notre attachement l�un � l�autre�, justifie Chachoua. Ce � quoi la juge lui fera savoir qu�il n�y a aucun inconv�nient qu�ils soient amis et qu�il �tait dans son droit d��tre proche � Khalifa. �A Cannes, vous y �tiez en tant qu�invit� ou vous assuriez la s�curit� de Khalifa ?� �Les deux en m�me temps�, r�torque-t-il. D�autres questions sur son intercession aupr�s de Khalifa pour le recrutement de sa s�ur et de ses deux fr�res, Amine et Badreddine, et sur l�origine de l�argent pour l�acquisition de deux villas, une � Dar Diaf et l�autre � Tipasa. Pour ces questions, le pr�venu tente de justifier qu�il avait vendu ses voitures de luxe acquises bien avant qu�il soit � El Khalifa Bank et qu�une partie de l�argent, 600 millions de centimes, lui a �t� remise par son p�re qui est un retrait� de la police et jouissant d�une pension d�ancien moudjahid en sus de terres agricoles qu�il poss�de � Attatba. Ensuite, la juge encha�ne avec d�autres questions qui ont un lien avec le sponsoring du club de l�USM Blida et sa relation avec tout �a. �Je suis un fan et fid�le supporter de l��quipe phare de la Mitidja�, lui dira-t-il avant de poursuivre : �Le pr�sident de l�USMB, Za�m en l�occurrence, m�a demand� de l�aider quant � un d�placement de son �quipe par avion � Tlemcen. Je lui ai r�pondu que je vais voir Moumen Khalifa pour mettre � leur disposition un avion.� �Mais dites-nous, M. Chachoua car on sait que vous vous �tes pr�sent� � cette �quipe en tant qu�adjoint de Khalifa Abdelmoumen�, l�informe la juge qui lui demande �galement sa relation avec l�international Lakhdar Belloumi. �Je l�ai crois� une seule fois et je l�ai l�embrass� parce que j�ai beaucoup d�admiration pour lui.� �Mais Belloumi dit qu�il �tait en relation permanente avec vous ainsi qu�avec Djamel Guellimi�. A 16 h, la juge appelle Mohamed Za�m � la barre en tant que t�moin. Il confirmera qu�il �tait en relation avec Chachoua avec lequel il a sign� un contrat de sponsoring, par contre, il n�a jamais �t� en contact avec Khalifa Abdelmoumen sauf qu�il l�a vu une seule fois dans un h�tel en France. Pour les d�tails du sponsoring, il pr�cisera que Khalifa assurait le paiement mensuel de 18 joueurs pour un salaire variant entre 2 et 4 millions de centimes et que le montant global allou� au club de Blida �tait de l�ordre de quatre milliards de centimes. El Khalifa Bank couvrait m�me les primes de signature des nouveaux joueurs. Il poursuivra que la relation qui liait l�USMB et Chachoua a cess� � partir du moment o� ce dernier commen�ait � s�immiscer dans le fonctionnement du club. La juge lui demande par ailleurs s�il avait pr�sent� Ighil Meziane, pr�venu en d�tention provisoire, � Chachoua. �Je ne pouvais le faire puisque Ighil Meziane a quitt� l�USMB en 1997�, r�pond Za�m Mohamed. Un avocat est intervenu pour demander au t�moin le comment de son obtention d�un cr�dit d�El Khalifa Bank mais la juge l�a interrompu arguant que Mohamed Za�m est � la barre en tant que t�moin. Il sera appel� � compara�tre lors de l�audition d�Ighil Meziane.