Deuxi�me jour du r�quisitoire du procureur g�n�ral. Apr�s la caisse principale, il a diss�qu�, hier, le fonctionnement des agences dans lesquelles d��normes pr�judices ont �t� r�v�l�s. M. Abdelli n�a pu faire l�impasse sur l�agence de Kol�a. Et pour cause, dans un r�cent entretien accord� � un quotidien fran�ais, Abdelmoumen Khalifa avait port� des accusations � l�encontre de l�actuel ministre de la Justice, affirmant que ce dernier d�tenait un compte au niveau de l�agence El Khalifa Bank de Kol�a et avait m�me b�n�fici� d�un cr�dit. Sans jamais faire allusion � ces d�clarations et sans citer nomm�ment Tayeb Bela�z, le procureur g�n�ral a indiqu� qu��au niveau de cette agence, il y a eu une expertise approfondie qui a r�v�l� que l�unique pr�judice subi � ce niveau s��l�ve � 1,4 milliard de centimes, une somme qui, selon tous les t�moins, avait �t� � l��poque prise par Ba�chi Fawzi, actuellement en fuite. Mis � part cela, aucune irr�gularit� n�a �t� constat�e. Je le dis parce qu�il faut rendre justice.� Ainsi, et de mani�re � peine voil�e, le procureur g�n�ral d�ment les propos de Khalifa alors que le principal concern� s�est mur� dans un silence religieux, refusant de r�pondre � l�ancien P-dg du groupe Khalifa. Cette mise au point faite, le procureur g�n�ral a repris sa plaidoirie avec le m�me fil conducteur que la veille, � savoir apporter les preuves que la banque priv�e n��tait en fait qu�un conglom�rat de personnes �machiav�liques�. Il s�est fait un devoir de prouver que les agences d�El Khalifa ob�issaient � une seule logique, celle d�accaparer le maximum d�argent des entreprises publiques. A commencer par l�agence de Blida, � la t�te de laquelle officiait Kechad qui n�a pas �t� �pargn�. �C�est lui qui a d�march� aupr�s des OPGI, qui a manipul� 13 comptes pour les transformer de cr�diteur en d�biteur. Il a rendu service � son fr�re et � son actuel employeur alors que la liquidation �tait en cours�, entonne le procureur qui ajoute que non content de dilapider l�argent public, Kechad , � l�instar des autres directeurs d�agences s�enrichissait � vue d��il. M�me constat pour l�agence de Ch�raga. �N�est-ce pas � partir de l� que Moumen puisait l�argent pour cr�er ses pseudo-filiales ? N�est-ce pas de l� que Idjerouid�ne a pris des milliards, que Benouis a pris 900 millions de dinars ?� dit-il, rappelant comment Mir Omar, l�ex-responsable de cette agence avait transf�r� de l�argent sur plusieurs comptes dans une tentative de �sauver� de l�argent qu�il avait qualifi� de �personnel�. Indign�, le repr�sentant du minist�re public s�est demand� : �Mais d�o� ont-ils eu tout cet argent ? Comment ont-ils r�ussi � s�enrichir en si peu de temps.� Pour lui, la r�ponse est toute trouv�e �ils se servaient dans les caisses de la banque !� De l�agence d�El- Harrach, le procureur g�n�ral dira qu�elle faisait partie des plus �actives�. Son chef, Aziz Djamel, a agi en v�ritable commercial. C�est lui qui avait r�ussi � convaincre des dizaines de DG de d�poser leurs avoirs dans les caisses d�El Khalifa Bank contre de minables cartes de thalassoth�rapie. Au chef d�agence d�Oran, il reprochera le fait d��tre revenu sur ses propos au sujet des suppos�es commissions donn�es aux DG des entreprises publiques. On se souvient qu�au cours de l�audience, Guers �tait revenu sur ses dires, affirmant que lesdites commissions ne sont jamais venues dans les poches des DG, mais atterrissaient au niveau de la caisse principale, �convoy�e� par Ba�chi. Dans le courant de l�apr�s-midi, le procureur g�n�ral est longuement revenu sur les pratiques du directeur de l�agence des Abattoirs, sur le fonctionnement de la �repr�sentation� d�El Khalifa Bank en France, promettant chaque fois de revenir avec plus de d�tails sur ce qui se passait dans les agences. Ce qui explique que deux jours n�ont pas suffi � �puiser sa plaidoirie qu�il reprendra d�s ce matin. Nawal Im�s Les 56 milliards de centimes d�pens�s dans les h�tels Le procureur g�n�ral a r�v�l�, hier, que le groupe Khalifa a d�pens� pas moins de 56 milliards de centimes dans les h�tels hupp�s de la capitale. Il s�est cependant gard� de dire qui a profit� de ces s�jours, mais a indiqu� que des enqu�tes �taient en cours pour cerner l�ensemble des personnes ayant b�n�fici� de ces �cadeaux� de Khalifa. Selon le procureur g�n�ral, au Sheraton, la facture s��l�ve � 430 millions de dinars pour la prise en charge de plus de 4500 personnes. Au niveau de l�h�tel Ryad, ce sont pas moins de 50 millions qui ont �t� d�pens�s, contre 9 milliards de centimes au Hilton, 1,8 milliard de centimes au Mercure et 1,7 milliard de centimes � Dar-Diaf.