Depuis l�ind�pendance, le syst�me qui s�est impos� en Alg�rie en d�poss�dant le peuple de sa souverainet�, n�a cess� de lui faire croire, que le FLN conduisait une r�volution � d�mocratique et sociale �. Illusion entretenue, jusqu�en octobre 1988, par le subterfuge de trois candidats du parti unique, soumis au soi-disant verdict populaire, alors que tout �tait d�j� r�gl� au sein des commissions sp�ciales, dites de validation des candidatures. Apr�s Octobre 88, avec la promulgation d�une nouvelle Constitution et la naissance de multiples partis, le syst�me continua � entretenir l�illusion d�mocratique, � travers une pluralit� politique contr�l�e � distance et une parodie de vie d�mocratique. D�s lors, le peuple, loin d��tre dupe, refusa � ses gouvernants l�illusion d��tre entr� dans le jeu. Sous de multiples formes : abstentions massives, �meutes tout aussi fr�quentes qu�inattendues, mouvements sociaux fortement revendicatifs ; et enfin, par un mouvement citoyen en Kabylie et dans les Aur�s, d�une ampleur et d�une vigueur sans pr�c�dent. Il d�montra ainsi que les �lus, choisis par le syst�me, �taient incapables de porter et d�fendre ses attentes et aspirations les plus l�gitimes. Apr�s l'ind�pendance, l��chec d�mocratique de la R�volution du 1er Novembre �tait ainsi, encore une fois consomm�, avec perte de confiance et rupture entre gouvernants et gouvern�s. Croire que les �lections du 17 mai 2007 vont donner au peuple alg�rien les institutions, respectueuses des libert�s ainsi que des droits �conomiques et sociaux qu�il attend depuis sa lib�ration, est un leurre; c�est continuer � entretenir de dangereuses illusions qui, faisant le lit de l�alliance islamiste conservatrice, ne manqueront pas de le fourvoyer en de mortelles d�rives; c'est �galement fournir l'alibi d�mocratique toujours recherch� par le pouvoir, c'est lui apporter une caution, quand on sait que sa seule finalit� est la reproduction du syst�me. Face aux incons�quences d�un syst�me corrompu et � bout de souffle, parvenu aux limites de l�obsolescence, oublieux des int�r�ts du peuple, de sa jeunesse et de ses femmes, la seule alternative cr�dible, demeure la constitution d�un Front R�publicain, regroupant en un rassemblement d�mocratique, toutes les forces de progr�s : partis et syndicats autonomes, presse ind�pendante et intellectuels, cadres et chefs d�entreprise, travailleurs et paysans, jeunes et femmes, citoyennes et citoyens r�unis au sein du mouvement associatif, etc. L�organisation d�Etats g�n�raux de la R�publique, constituera le point d�orgue d�un large d�bat national, nourri par la parole et les luttes de toutes ces forces. A partir d�un bilan �tabli sans complaisance, un programme de sortie de crise sera d�mocratiquement �labor�, et une d�marche pour la concr�tisation d'une v�ritable alternative d�mocratique seront scell�s dans un Pacte national d�alliance r�publicaine que tout un peuple attend. Alger le 6 mars 2007