Alors que le P-dg de la Sonelgaz a tout r�cemment r�it�r� sa demande d�augmentation tarifaire, apparemment seule solution pour permettre � la soci�t� d�assurer des investissements pour accro�tre ses capacit�s de production, la situation qui pr�vaut � Oran est � la mesure des contraintes que la Sonelgaz doit rencontrer � l��chelle nationale. En effet, depuis plusieurs semaines, la Sonelgaz se livre � une v�ritable �guerre� contre les nombreux fraudeurs et les mauvais payeurs. En quelques chiffres rendus publics par la direction r�gionale de la Sonelgaz � Oran, la direction d�Oran-ville et celle de la direction d�Es-S�nia, l�on apprend ainsi que pour la seule ann�e 2006 le montant des cr�ances impay�es s��l�verait � plus de 740 millions de dinars, la majorit� d�tenue par des abonn�s ordinaires. Dans le m�me temps, certains dossiers, soit 15 en tout, ont �t� transmis � la justice. Dans ce cas, il s�agit de gros consommateurs d��nergie �lectrique issus d�entreprises implant�es dans la Z. I. d�Es-S�nia. Le montant des cr�ances impay�es pour ces derniers s��l�ve � pr�s de 110 millions de dinars. L�autre grande saign�e concerne les fraudeurs qui op�rent des branchements illicites directement sur le r�seau de la Sonelgaz ou encore ceux qui �trafiquent� leurs compteurs. Dans ces derniers cas, les contr�les inopin�s ont montr� que tr�s souvent il s�agit de commer�ants, d�ateliers, de caf�s, etc. Ces branchements illicites, �valu�s par la Sonelgaz, repr�sentent des pertes d��nergie de l�ordre de 21%. Pour les communes d�Oran et de Bir-El- Djir, le manque � gagner est �valu� � 31 milliards de centimes alors que pour la zone d�Es-S�nia, le pr�judice est �valu� � pr�s de 680 milliards de centimes. Lors d�op�rations de contr�le, des �quipes de la Sonelgaz sont contraintes d�agir avec la protection de la gendarmerie, car les fraudeurs tentent souvent de s�opposer � la coupure d��lectricit�. Une situation difficile � g�rer pour la Sonelgaz qui, dans le m�me temps, a lanc� un vaste programme de raccordement en �lectricit� des quartiers et lotissements sociaux et qui pr�voit une participation des abonn�s de l�ordre de 5 000 DA. Une participation financi�re que tr�s souvent les abonn�s refusent de verser tant la mentalit� �d�Etat providence� reste tr�s incrust�e chez les citoyens. Ces attitudes pourraient remettre en cause ce programme qui pr�vaut par exemple pour la r�gion ouest la r�alisation de 1360 km de longueur de r�seaux MT/BT et 32 421 branchements. Ces types d�investissements ne pourront �tre soutenus que si la Sonelgaz parvient � �quilibrer ses finances c�est-�-dire, en recouvrant l�ensemble des cr�ances en luttant contre les fraudeurs pour r�cup�rer aupr�s de ces derniers le pr�judice financier.