Ronfler, �tre ob�se, avoir une hypertension art�rielle et �tre fatigu� durant la journ�e. Voici les principaux sympt�mes du syndrome de l�apn�e du sommeil (SAS). La Soci�t� alg�rienne d�asthmologie, d'allergologie et d'immunologie clinique a organis� hier le premier symposium international sur les troubles respiratoires de l'apn�e du sommeil et de l'assistance respiratoire � domicile. Une rencontre ayant permis d�expliquer cette pathologie et de sensibiliser les pouvoirs publics pour sa prise en charge. Pr�s de 4% de la population adulte en Europe sont concern�s. Le professeur H. Douaghi, pr�sident de la Soci�t� alg�rienne d�asthmologie, d'allergologie et d'immunologie clinique, a soulign� que le SAS est consid�r� comme un probl�me de sant� publique. Il touche aussi bien les adultes que les enfants ayant des amygdales importantes, avec une nette pr�dominance masculine. C�est la qualit� de la vie de ces sujets qui est par la suite touch�e. Au fait, les personnes qui souffrent d�apn�es du sommeil, ronflent pendant la nuit et sont tr�s fatigu�es le jour. Par la suite, des somnolences durant la journ�e surgissent et peuvent �tre responsables d�endormissement, dans des moments o� la vigilance est importante. Le risque d�accident routier, � titre d�exemple, est multipli� par six. �C'est pourquoi, il est imp�ratif de diagnostiquer ces malades, pour leur proposer des th�rapies qui ont fait leurs preuves dans le monde, notamment en Europe� a soulign� H. Douaghi, chef de service d'allergologie au CHU de Beni Messous, Le traitement comporte des mesures hygi�no-di�t�tiques (la perte de poids) et surtout le port, durant la nuit, d'un masque respiratoire qui envoie de l'air et cr�e ainsi un courant d'air au fond de la gorge et l'emp�che de se fermer. �Si deux tiers des sujets tol�rent cet appareil, il n'en est pas de m�me pour l'autre tiers des sujets� a n�anmoins ajout� le pr�sident de cette soci�t�. Dans les cas d'apn�es s�v�res, la chirurgie se pr�sente comme l'ultime recours, ont affirm� les praticiens. Des �distributeurs� sans suivi En Alg�rie, selon le docteur Gharnaout, du CHU Beni Messous, la prise en charge de l'apn�e du sommeil reste "tr�s insuffisante�, en raison du manque d'appareils de traitement. �Il existe tr�s peu de prestataires de mat�riels (d'oxyg�nation et de soins � domicile) et le peu d'appareils disponibles sur le march� est hors de prix et non rembours� par la S�curit� sociale� a-t-il not�. Au fait, contrairement � la Tunisie et l�Europe, la prise en charge n�est pas rembours�e � 100%. �Il existe des vendeurs d�appareils adapt�s � des prix exorbitants. Mais, de plus, il n�y a pas de prise en charge par la suite� a relev� un autre m�decin. Aussi, les participants ont plaid� pour le remboursement par la S�curit� sociale, des appareillages respiratoires et des actes de soins � domicile. �Devant ces situations m�dicales particuli�res, tous les pays ont mis en place une strat�gie de distribution de l'oxyg�noth�rapie � domicile. Nous pensons qu'il est temps de faciliter l'installation dans notre pays de telles soci�t�s. Elles rendront aux malades et au syst�me de sant� de grands services�, a relev� le Pr. Douaghi. Les experts nationaux et internationaux ayant particip� � cette manifestation ont �galement recommand� la mise en place d'un programme national de prise en charge des syndromes respiratoires de l'apn�e du sommeil, par la cr�ation de laboratoires du sommeil dans un certain nombre de structures universitaires. La mise en place d'une nomenclature des actes de soins � domicile, incluant l'assistance respiratoire et les autres soins (nursing, douleur, ...) et la formation de personnels para-m�dicaux et des techniciens m�dicaux de maintenance, sont aussi pr�conis�es. S�agissant de ce dernier point, les sp�cialistes ont pr�n� la mise en place au niveau national d�une formation m�dicale continue (FMC), en direction des m�decins g�n�ralistes et des sp�cialistes sur les pathologies du sommeil. Pour le Pr. Douaghi, ces propositions vont permettre de faire des �conomies de co�ts de sant� pour la collectivit�, d�am�liorer le fonctionnement des services hospitaliers (publics et priv�s) et de rendre d'�normes services aux malades et � leurs familles.