Le corpus Al-Kenz Al-Meknoun fi- Echchi�r Al-Melhoun (Le tr�sor cach� dans la po�sie Melhoun) de Mohamed Kadi qui fut, lors de sa premi�re parution en 1928, une r�f�rence honorable pour les f�rus des textes anciens en vers, vient d��tre r��dit� tout derni�rement par le centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle d�Oran. Propos� et pr�sent� par le chercheur Ahmed Amine Della�, auteur de plusieurs ouvrages sur le patrimoine po�tique alg�rien, Al-Kenz Al-Meknoun fi-Echchi�r Al- Melhoun vient � point nomm� pour accro�tre la bibliographie traitant du pan culturel national d�autant que ce livre a �t� �puis� d�s lors qu�il a paru pour la premi�re fois en 1928. Contenant pas moins de 67 qacidate appartenant aux grands bardes du melhoun tels Sidi Lakhdar Benkhelouf, Sidi Sa�d El Mendassi, Mohamed Benmessa�b, Sidi Kaddour El-Alami, Abdelaziz El Meghraoui et Tahar Benhaoua pour ne citer que ceux-l�, cet ouvrage repr�sente un int�r�t certain pour ceux qui se passionnent des textes ayant fait le bonheur des goualet autres chanteurs cha�bi. Son auteur, Mohamed Kadi Ibn El Hadj Belkacem qui est n� en 1882 � El Kala�, situ�e entre Mascara et Relizane, a exerc� le m�tier de oukil judiciaire avant d�occuper le poste d�interpr�te auxiliaire et ce, jusqu�en 1914, date � laquelle il partira en France pour terminer ses �tudes de droit � la facult� de Paris d�o� il d�croche une licence. De retour en Alg�rie, il s�installera � Tiaret, ville dans laquelle il entamera son ouvrage. Il adh�rera �galement en tant que membre � la F�d�ration des �lus musulmans alg�riens avant d��tre �lu plusieurs fois conseiller municipal � Tlemcen o� il d�c�de le 21 avril 1942. Dans une �tude comparative entreprise par l�ethnologue Joseph Desparmet (1863-1942), qui intitulera son article Les r�actions nationalitaires en Alg�rie, lit-on dans la pr�face du livre, celui-ci consid�re que la pratique de la litt�rature ancienne par les Alg�riens est motiv�e par des consid�rations purement politiques. Il corroborera sa th�se par la reprise de certains extraits du corpus qui �ont lev� le voile sur les Alg�riens qui cachaient, aux yeux du colonisateur, leurs sentiments profonds lorsqu�ils apprenaient par ch�ur les manuscrits des textes po�tiques�. Dans la m�me pr�face, Ahmed Amine Della� juge que Al-Kenz Al-Meknoun fi- Echchi�r Al-Melhoun est le seul livre qui m�rite d��tre compar�, en mati�re de volume et de teneur, � celui de Charles Sonneck intitul� Chant arabe du Maghreb. Il importe de souligner que dans la m�me perspective, trois autres livres traitant du m�me sujet ont �t� r��dit�s par le Crasc d�Oran. Il s�agit d�Addoura Al-Aniqa Fi Cherh Al-�qiqade Mohamed Abouras Ennassar Al-Ma�ssakri, de Al-Maqamet Al-Awaliya de Mohamed Idris et enfin de Medjmou� Zehwa Al-Anis Al-Mokhtass Bi Ettabassi ouel Qawadis (recueil de l�enivrant compagnon sp�cialis� dans les disques et cylindres) d�Edmond Nathan Yafil et qui a �t� �dit� pour la premi�re fois en 1907.