Annaba l�incomprise, la d�laiss�e, la souill�e, ville pourtant mill�naire, charg�e d�histoire et de culture, ayant bien m�rit� dans le pass� le qualificatif de Coquette, crie aujourd�hui son d�sespoir et lance un appel au secours � tous ses citoyens. Principalement � ceux qui sont conscients de cette lamentable situation � lui venir en aide et, � d�faut de lui rendre dans l�imm�diat son lustre d�antan, au moins � r�fl�chir s�rieusement aux moyens � entreprendre pour un d�but de sortie du marasme multiforme dans lequel elle se d�bat actuellement par la faute, en premier lieu, des d�cideurs qui se sont succ�d� � sa t�te, et par l�indiff�rence, voire le comportement incivique de ses habitants, qui portent eux aussi une lourde responsabilit� dans la d�cr�pitude de leur cit�. La difficult� de l�entreprise ne l�ayant nullement d�courag�e, l�association Bled El- Anneb, nouvellement agr��e, constitu�e de gens de diff�rents horizons professionnels (m�decins, universitaires et cadres � la retraite), s�est investie dans des actions de r�flexion et de propositions � m�me de faire bouger les choses par des cycles de conf�rences-d�bats sur l��tat des lieux et les initiatives � prendre pour y rem�dier. Se pr�sentant comme une association �ind�pendante de tout cercle politique ou de toute autre forme de pression�, ces repr�sentants de la soci�t� civile se fixent comme objectif la valorisation et la pr�servation du patrimoine b�ti, paysager, culturel, cultuel, environnemental, historique et naturel de la ville dans un souci de prot�ger et d�am�liorer le cadre de vie de la population par des id�es destin�es aux autorit�s comp�tentes dans les d�cisions qu�elles viendront � entreprendre. Dans ce contexte, la premi�re conf�rence- d�bat organis�e par l�association � la Chambre de commerce et d�industrie (CCI) Seybouse a consist� en la pr�sentation d�un projet de march�s de proximit� dans le but d��radiquer ceux informels, comme un d�but de solution �� certaines scories qui d�figurent et avilissent la cit�. Plus de 2 000 op�rateurs, dont l��ge varie entre 10 et 30 ans, pratiquent le commerce informel dans ces march�s pour un chiffre d�affaires annuel estim� au bas mot � 15 milliards de dinars, sans recouvrement de la fiscalit� qui aurait permis � la collectivit� locale d�avoir des rentr�es d�argent et am�liorer ainsi son budget dans l�int�r�t des administr�s, affirment les membres de l�association, pr�cisant que ce genre d�activit� a m�me d�bord� sur des rues du centre-ville telles Ibn- Khaldoun, Larbi-Tebessi, Emir-Abdelkader, Khemisti, place du Th��tre et autres. Ce projet aura de plus le m�rite de cr�er des postes de travail stables, dans des conditions r�guli�res et dignes et pr�servera les droits de ces jeunes. Pour ce faire, le projet sugg�re la cr�ation d�un organisme sous tutelle de la commune et qui se chargera de g�rer ces march�s � mettre en place, comme il interviendra dans la r�habilitation et la r�organisation de ceux existants. Outre les fruits et l�gumes, l�alimentation g�n�rale et l�habillement, la proposition de l�association avance l�id�e de r�server certains de ces lieux de rencontres quotidiennes des citadins aux professionnels des secteurs artistique et artisanal, ainsi qu�au commerce de l�art sous toutes ses formes.