Des temp�ratures au-dessus des 30%, des taux d�humidit� de 70%, de l�air chaud, des odeurs naus�abondes, la saturation de l�air en CO2 rejet� par les v�hicules, des coups de klaxon assourdissants, sans compter les nu�es de mouches et de moustiques, tel est l�environnement urbain des Oranais en cette p�riode estivale, que ce soit au centre-ville ou � la p�riph�rie. Ces v�ritables agressions pour les nerfs et qui n��pargnent personne sont souvent � l�origine du climat de tension et de nervosit� dans lequel se trouve la population. La nuit venue, c�est g�n�ralement l�annonce d�un r�pit, d�un radoucissement de l�air et donc de d�tente, mais voil� depuis le d�but de l��t�, les riverains du centre-ville n�en peuvent plus et subissent des nuisances sonores qui mettent leurs nerfs � fleur de peau. En effet, cet �t�, une nouvelle mode, ou plut�t un nouveau ph�nom�ne, semble s��tre empar� des jeunes qui chaque nuit se livrent � de v�ritables rod�os et courses dans les principales art�res du centre-ville d�Oran. Enfourchant leurs motos ou mobylettes, faisant p�tarader leurs moteurs et pots d��chappement, ces jeunes d�valent les rues dans un bruit assourdissant, se poursuivant ou r�alisant des figures acrobatiques comme rouler sur une roue, cabrant leurs engins tel un cheval. C�est jusqu�� une heure tardive de la nuit que les paisibles riverains subissent ce folklore. Et c�est souvent impossible pour eux de fermer les yeux, de trouver le sommeil dans de telles conditions. Les enfants, les b�b�s eux aussi subissent cette agression sonore qui exasp�re tout le monde. Par le pass�, ces courses se d�roulaient sur les boulevards p�riph�riques et ne d�rangeaient pas grand monde. Les personnes �g�es ou les enfants et les b�b�s s�en trouvent perturb�s et n'arrivent plus � se reposer. L�autre ph�nom�ne et qui n�est pas nouveau celui-l�, c�est celui des salles des f�tes et des mariages c�l�br�s sur les terrasses des immeubles. Certes, convoler en justes noces n�y a-t-il pas l� quelque choses de plus naturel et de l�gitime mais lorsque les DJ ou les orchestres font vibrer la sono � fond jusqu�� l�aube cela s�apparente plus un tapage nocturne qu�autre chose. El hadja qui se plaignait de cette situation n�a pas trouv� d�oreille attentive chez ses voisins. �C�est la troisi�me nuit qu�ils jouent leur musique jusqu�� l�aube, ce n�est plus un mariage ! Je n'ai pas pu fermer l��il de la nuit. Ils devraient penser � nous, aux vieux et aux enfants. Mon fils a un b�b� qui n�a fait que pleurer parce qu�il n�a pas dormi aussi !�, nous raconte cette grand-m�re rencontr�e au march� et qui �voque son �poque o� l�on savait encore respecter son voisin. Les propri�taires des salles des f�tes sont cens�s par ailleurs respecter la r�glementation en insonorisant leurs salles et en limitant la f�te � des heures respectables. Mais dans les faits, rares sont ceux qui sont en r�gle. Comme au pr�alable une enqu�te commodo-incommodo pour construire ce type d��tablissement. La parade trouv�e par les promoteurs des salles des f�tes : faire publier l�avis de l'enqu�te incommodo dans un petit journal local que quasi personne ne lit ! Cela passe inaper�u. En fait toutes ces agressions sonores sont souvent la cause de conflits de voisinage, de bagarres qui finissent � l�arme blanche et explique chez les Alg�riens le d�veloppement de pathologies telle que l�hypertension. Ailleurs sous d'autres cieux, les nuisances sonores sont strictement r�glement�es et contr�l�es, ce n�est pas pour rien.