Le groupe Tonic Emballage est mis sous s�questre judiciaire depuis 2005 pour non-remboursement des pr�ts contract�s aupr�s de la BADR. Cette banque a exig� le recouvrement de la totalit� de ses cr�dits. Les travailleurs d�noncent, pour leur part, une tentative de liquidation de leur entreprise par l�actuel administrateur judiciaire. Ly�s Menacer � Alger (Le Soir) � Pr�s de 4 000 travailleurs du groupe Tonic Emballage sont en arr�t de travail depuis hier, en raison d�une coupure d��lectricit�, op�r�e par la Sonelgaz. Cette derni�re aurait proc�d� � cette coupure pour non-paiement de factures d��lectricit�, cumulant la somme de 9,5 milliards de dinars, selon les repr�sentants des travailleurs de Tonic. Ce qui a contraint ainsi les 11 unit�s de r�cup�ration et de recyclage de papier � cesser momentan�ment leur activit�. Les responsables de Tonic tentent en parall�le de trouver un terrain d�entente entre leur entreprise et le groupe Sonelgaz. Mais le conflit d�passerait de loin ce �petit� probl�me de coupure du courant �lectrique que les travailleurs imputent � l�actuel administrateur judiciaire. Ce dernier est accus� de �sabotage� qui conduirait in�vitablement � la liquidation de Tonic et � la mise � la porte de pr�s de 4 000 employ�s. Selon les repr�sentants des travailleurs protestataires, �l�administrateur judiciaire agit en liquidateur, dans l�ignorance de la r�alit� de la vie de l�entreprise. Il ne s�est pas manifest� depuis le mois de janvier dernier pour assumer la mission pour laquelle il est pay� � un million de dinars le mois�. Le mis en cause aurait aussi bloqu� les salaires des travailleurs pendant deux mois, si l�on se fie � leurs dires. Les comptes du groupe seraient �galement bloqu�s sur demande de l�administrateur judiciaire. Selon des sources proches de la direction du groupe, �l�administrateur judiciaire a demand�, au d�but de cette ann�e, � travers plusieurs correspondances envoy�es au doyen des juges, la liquidation du groupe. Cela a �t� fait avec l�accord de la banque, �videmment. Sans compter les faux rapports hebdomadaires qu�il envoi sans pour autant se pr�senter � l�entreprise o� il n�est venu que lors de sa d�signation au mois de novembre 2007�. Notons que les autorit�s comp�tentes avaient d�sign� l�actuel administrateur judiciaire, suite � la protestation des travailleurs et de la direction de Tonic qui avaient d�nonc�, � l��poque, les agissements �irresponsables� de son pr�d�cesseur. Depuis, la situation va de mal en pis, affirment les employ�s de Tonic qui s�inqui�tent de plus en plus de leur avenir. Cet �tat de fait les a pouss�s � saisir, par un courrier datant du 28 juillet 2008, le wali de Tipasa pour le solliciter �afin d�interc�der aupr�s de l�entreprise (Sonelgaz, ndlr) pour qu�elle puisse prendre en consid�ration l��ch�ancier propos� par notre direction g�n�rale, et ce dans le but d��viter un �ventuel d�rapage pouvant toucher nos postes de travail et nuire � l�avenir de nos familles.� La direction du groupe Tonic n�a pas manqu�, elle aussi, d�interpeller, il y a moins d�une semaine, le chef du gouvernement afin qu�il intervienne en sa faveur. L�ind�cision et l�inaction de la BADR y ont �t� s�v�rement d�nonc�es. La gravit� de la situation que traverse Tonic risque de conduire � l�asphyxie du groupe, au licenciement de 4 000 employ�s, au moment o� le gouvernement plaide pour l��dification d�une �conomie locale forte et durable. A travers une banderole accroch�e � l�entr�e du complexe industriel de Tonic, les travailleurs font appel au pr�sident de la R�publique pour trouver une solution � leur probl�me qui risque de prendre une autre tournure.