L�Alg�rie occupait la 3e place mondiale en mati�re d�exportation de li�ge apr�s l�Espagne et le Portugal. La r�gion de Jijel, gr�ce � sa situation g�ographique, mais aussi et surtout � l��tage bioclimatique subhumide, se pr�sente comme une zone favorable o� prosp�re des suberaies. Les for�ts de Jijel couvrent � elles seules 43 720 ha de ch�ne-li�ge sur une superficie foresti�re de 115 000 ha. Plusieurs facteurs ont contribu� � la d�gradation du ch�ne-li�ge dont les m�faits de la colonisation, les incendies et bien s�r la main de l'homme. Le li�ge est r�colt� tous les 9 ans. Chaque ann�e, pendant les grandes chaleurs, certains cantons qui ont atteint la maturit� sont r�colt�s puis on passe � d�autres zones. La r�colte est effectu�e annuellement, c�est le syst�me de circuit. Pour cette ann�e, la Conservation des for�ts de Jijel a pr�vu de r�colter 14 000 quintaux de li�ge. Ces travaux sont confi�s aux entreprises publiques foresti�res Safa Labors pour la simple et unique raison que ces m�mes entreprises poss�dent une main-d��uvre plus ou moins sp�cialis�e. Car le d�masclage d�un sujet, la r�colte proprement dite, est une op�ration des plus d�licates. Dans des pays producteurs de li�ge et dans le souci de ne pas porter atteinte � la sant� de l�arbre, ce ne sont uniquement que des professionnels ayant subi des stages qui sont autoris�s � participer � la r�colte. Dans ces m�mes pays � l�image de l�Espagne, le li�ge occupe une place �conomique pr�pond�rante. C�est dire que compte tenu des d�gradations alarmantes des suberaies alg�riennes d�une mani�re g�n�rale, il est temps de reconsid�rer ce cr�neau �conomique en proc�dant aux am�nagements n�cessaires, en comblant les nombreux vides par la plantation de jeunes sujets, mais aussi et surtout d�assurer un gardiennage continu. Il y a �galement de proc�der � la cr�ation de p�pini�res de plants de ch�ne-li�ge d�une mani�re suffisante. Nous avons appris que des efforts colossaux ont �t� r�alis�s par la direction g�n�rale des for�ts en mati�re de reconstitution de ch�ne-li�ge, mais beaucoup reste � faire, notamment pour ce qui est du suivi.