Nous avons signal� � maintes reprises la situation tr�s p�nible dans laquelle vivent les habitants des bidonvilles � Dra�-El-Mizan, toutefois ceux de la cit� de l�Ind�pendance souffrent beaucoup plus que les autres. Dans une lettre adress�e au wali, dont nous d�tenons une copie, les cent cinquante familles repr�sent�es par M. Saber Yahia demandent au wali d�intervenir pour leur venir en aide le plus t�t possible. Dans cette lettre, ces habitants voudraient informer la plus haute autorit� de la wilaya de leurs conditions de vie lamentables �t� comme hiver. Comme un malheur ne vient jamais seul, ces nombreuses familles risquent, du jour au lendemain, de se retrouver dehors, expuls�es de leurs domiciles qu�elles occupent depuis plus de quarante-cinq ans. M. Saber Yahia, repr�sentant de ces familles, et en m�me temps autoris� par M. Didouche Hamou, maire de Dra�-El- Mizan (autorisation �crite dont nous d�tenons aussi une copie) s�est approch� de nous avec de nombreuses correspondances adress�es aux autorit�s locales ainsi qu�aux hautes autorit�s du pays, dans le but d�intervenir pour un d�nouement heureux, face au probl�me les opposant aux personnes ayant b�n�fici� des lots de terrain sur lesquels leurs habitations sont b�ties. Notre interlocuteur nous rappelle qu�en 1991, les autorit�s locales d�alors avaient proc�d� � la vente � des tiers le foncier sur lequel leurs demeures sont construites depuis plus de quarante-cinq ans, soit apr�s l�Ind�pendance de notre pays. Aujourd�hui, � la surprises g�n�rale, nous sommes sous le risque de nous retrouver expuls�s de nos soi-disant maisons, dans un d�lai limit�. C�est pour cela, que nous saisissons toutes les autorit�s pour faire entendre notre cri de d�tresse. Dans la lettre nous pouvons lire : �Nous, habitants de la cit� de l�Ind�pendance, avons l�honneur � travers cette lettre d�attirer votre attention sur la situation intol�rable dans laquelle nous nous d�battons et l�injustice dont nous sommes victimes en raison de la menace d�expulsion de nos demeures qui plane sur nous depuis que le maire eut proc�d� en 1991 � la vente � des tiers le foncier sur lequel sont b�ties nos maisons que nous occupons depuis l�Ind�pendance et cela sans nous offrir en contrepartie des logements de substitution ou autre abri, m�me provisoire, pour notre recasement.� M. Saber, nous informe, en outre, que des ordres d�expulsion sont prononc�s par les instances judiciaires sans que les �lus de la commune daignent prendre la moindre mesure pour trouver une issue favorable � ces familles qui risquent de se retrouver dehors. Pis encore, ils se contentent d��tre de simples spectateurs sans se soucier des pr�occupations des citoyens. Un citoyen de ladite cit�, nous dira : �Si les autorit�s avaient proc�d� au r�glement par petits quotas de cet �pineux probl�me, nous aurons, aujourd�hui, d�pass� de loin ce conflit qui dure depuis pr�s de cinquante ans�. �M�me le programme de la r�sorption de l�habitat pr�caire, initi� par le pr�sident de la R�publique est insuffisant dans notre commune, car le nombre de logements a �t� revu � la baisse pour les quartiers concern�s (Ma�mar, Boufhaima , Tazrout et notre cit�), le nombre des recens�s est largement sup�rieur � celui des personnes dans le besoin�, nous dira un habitant de cette cit�. Une chose est s�re, ces gens qui souffrent le martyre nous ont signifi� qu�ils ne sont pas pr�ts � l�cher du lest jusqu�au d�nouement final heureux de leur situation.