Dans un contexte de crise financi�re mondiale, l�industrie de la sid�rurgie, de la m�tallurgie et de la transformation des m�taux est-elle menac�e en Alg�rie ? Telle est la question que se sont pos�s les pr�sents � la journ�e d��tude organis�e hier, en marge du Salon international consacr� � ce domaine, dont tout reste � faire dans notre pays. Ly�s Menacer � Alger (Le Soir) � Les conf�renciers qui ont anim� cette rencontre sont unanimes. �Si la crise financi�re venait � perdurer, l�industrie m�tallurgique sera s�v�rement touch�e �, laissent-ils entendre. Autrement dit, El Hadjar, seul complexe sid�rurgique que poss�de l�Alg�rie, sera contraint de compresser une partie de son personnel en plus de la baisse de production effective depuis le d�but de la crise financi�re. Arcelor Mittal, qui dirige ce grand complexe, a d�j� op�r� des restrictions de ses d�penses, report� plus d�un million de dollars d�investissement et d�cid� de r�duire le recours � la sous-traitance. Pour Lachgar Mohamed La�d, secr�taire g�n�ral de l�Union arabe du fer et de l�acier, l�Alg�rie ne sera pas affect�e � court terme par cette crise, vu l�importance de la demande en acier et particuli�rement en rond � b�ton. Jusqu�� la fin de 2009, l�industrie m�tallurgique ne conna�tra pas de r�cession, a assur� M. Lachgar. Le probl�me risque, par contre, d�affecter les autres pays arabes membres de cette organisation en raison du manque de liquidit�s. �Ce n�est pas le cas pour notre pays, concernant surtout les grands projets d��quipements publics d�j� lanc�s. L�importance des r�serves de change va amortir le choc de cette crise�, a expliqu� M. Lachgar. Pour parer aux effets de l�effondrement de l��conomie mondiale, l�Union arabe du fer et de l�acier a engag� une r�flexion consistant � proposer aux grands industriels de la m�tallurgie et de la sid�rurgie de se constituer en groupements, et ce pour minimiser les pertes caus�es par la baisse des cours de l�acier sur le march� et pr�voir de r�aliser des achats group�s de mati�re premi�re. L�UAFA tente �galement de trouver un consensus entre ses membres autour des prix � appliquer, de telle mani�re � arranger aussi bien les entreprises que les consommateurs. Concernant l�Alg�rie, M. Lachgar estime qu�Arcelor Mittal peut supporter les pertes, puisqu�il s�agit d�une multinationale qui fournit 10% de la production mondiale en acier. Pour l�ex- P-dg de Sider, Chetih Messaoud, l�Alg�rie a d��normes possibilit�s de d�velopper cette industrie qu�il consid�re strat�gique pour le d�veloppement �conomique de notre pays. �L�Alg�rie est le pays o� le co�t de l��nergie est des plus bas au monde. C�est ce qui attire les investisseurs dans le domaine de la sid�rurgie et de la m�tallurgie. Le fait que l�Etat essaye de favoriser le priv� national pour investir dans le domaine est r�confortant. Mais il doit veiller � assurer une bonne gouvernance dans la gestion des projets lanc�s ou qui seront lanc�s � l�avenir �, a indiqu� M. Chetih. L�intervenant a estim� que la perte d�une grande partie de l�encadrement d�El Hadjar, durant les diff�rentes crises qu�il a v�cues, et la v�tust� de ses �quipements sont autant de raisons qui ont contribu� � la baisse de sa production. M. Chetih a �valu� le co�t de r�habilitation d�El Hadjar � plus d�un demi-milliard de dollars. En �voquant la probl�matique de la privatisation des entreprises publiques en Alg�rie, M. Kemal Gesous, dirigeant de Fondal Group, estime que le processus de privatisation des entreprises publiques en Alg�rie n�a pas encore apport� un saut qualitatif en mati�re de productivit� � notre industrie, puisqu�il n�y a pas eu un v�ritable transfert de technologie et de savoir-faire dont nous avons besoin et que les pouvoirs publics avaient esp�r�. L�orateur ne singularise pas seulement le complexe d�El Hadjar, mais il �voque aussi l�ensemble des entit�s industrielles qui ont fait l�objet de cette privatisation, qui a permis un transfert massif de devises vers l��tranger, sans faire profiter r�ellement l��conomie nationale. En fin de compte, l�Alg�rie doit tirer les le�ons de la crise financi�re mondiale pour relancer l�industrie de la sid�rurgie, de la m�tallurgie et de la transformation des m�taux, un secteur porteur de r�elles perspectives.