Lors de l�installation officielle du conseil national de l�Ordre des architectes, M. Nourredine Moussa, ministre de l�Habitat, a appel� jeudi � la moralisation de la profession et � la mise en �uvre de la loi sur l�ach�vement des constructions. Les priorit�s, selon le ministre, concernent aussi la prise en charge du vieux b�ti. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Dans son intervention, le ministre de l�Habitat a aussi �voqu� la volont� de son d�partement d�aller vers la r�alisation d�un code de l�urbanisme. L'Etat a affect� 300 milliards de dinars aux programmes d'am�nagement des agglom�rations et de pr�servation du cadre b�ti depuis 2006 jusqu'� la fin 2008, a aussi indiqu� le ministre. Il a par ailleurs appel� les architectes � s�impliquer dans le programme national de r�alisation des logements et insist�, encore une fois, sur la n�cessit� de la prise en charge et de l�am�lioration du tissu urbain et du cadre b�ti au niveau national. Cette prise en charge concerne, en premier lieu, le vieux b�ti laiss� � l�abandon et en d�cr�pitude dans les vieilles villes du pays comme Alger, Constantine et Oran. La r�habilitation des centres historiques fait, aussi, partie des recommandations du ministre. Ainsi, il s�agit, selon le premier responsable du secteur de l�habitat, de prendre en consid�ration les sp�cificit�s de chaque r�gion du pays. Selon le bilan �tabli, la situation actuelle n�est, toutefois, pas des plus reluisantes du fait, notamment, de l�absence d�entretien du vieux b�ti mais aussi de la prolif�ration des constructions anarchiques et de leur non-ach�vement. En somme, un nonrespect des normes urbanistiques et architecturales les plus �l�mentaires. Par ailleurs, M. Moussa a annonc� que la loi de 1997 portant institution de la profession d�administrateur des biens fonciers �sera partiellement modifi�e et fait actuellement l'objet d'une �valuation�. Il a, en outre, indiqu� qu'� ce jour, 300 administrateurs des biens fonciers ont re�u l'agr�ment du minist�re de l'Habitat. Le ministre a ainsi rappel� la n�cessit� de respecter les textes r�glementant la profession, plus particuli�rement la loi sur l�ach�vement des constructions. Cette derni�re jug�e technique, expliquera Noureddine Moussa, permettra aux architectes de participer � l�am�lioration du cadre b�ti. Ce sera aussi une opportunit�, dira-t-il, pour les jeunes architectes de pratiquer la profession pour laquelle ils ont �t� form�s. Les textes d�application de cette loi seront pr�ts dans les semaines � venir. Ils pr�voient des dispositifs techniques en direction des citoyens et favoriseront la r�gularisation de leurs habitations rest�es en suspens au niveau des collectivit�s locales et des organismes concern�s. Les membres du conseil approuveront, pour leur part, les orientations du ministre et �voqueront aussi une situation qui mine la profession et qui concerne l�intervention sur le terrain de non-professionnels. Il sera ainsi annonc�e une op�ration de diagnostic du vieux b�ti dans les principales villes du pays. La ville d�Oran n�est pas en reste. Elle b�n�ficiera d�une enveloppe de 1,5 milliard de dinars pour la r�habilitation de certaines vieilles constructions. Par ailleurs, parmi les objectifs du conseil figurent le recensement des d�faillances que conna�t la profession, le lancement d�une large op�ration de recensement du travail non l�gal et pratiqu�, de l�avis les pr�sents, par certains bureaux �trangers, ainsi que l�adoption de nouveaux supports technologiques. Il s�agit aussi, selon les intervenants, de r�pertorier les richesses architecturales au niveau national. Il existe sur le territoire 18 000 architectes dont 7 000 adh�rents de l�Ordre.