Les collectivit�s locales ont �t� accus�es hier d��tre compl�tement absentes dans l�op�ration de vulgarisation de la loi de juillet 2008 relative � l�ach�vement des constructions et leur r�alisation dans les normes. M. Boudaoud, repr�sentant du Coll�ge national des architectes, a pr�cis�, � ce propos, que les APC n�ont fait aucun effort pour aller vers les citoyens, notamment pour ce qui est de la pr�sentation du formulaire de demande de mise en conformit� des habitations. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - L�anarchie dans les constructions et le non-respect des normes urbanistiques ont �t�, encore une fois, d�nonc�es hier lors d�une rencontre de sp�cialistes dans le cadre du forum d� El-Moudjahid. Les pr�sents ont ainsi largement �voqu� la loi 08-15 de juillet 2008 relative � l�ach�vement des constructions. �Nous essayons de diffuser au maximum et de l�expliquer aux quatre coins du pays pour une plus grande adh�sion des citoyens�, a d�clar� M. A�t Sa�da, inspecteur g�n�ral de l�urbanisme au minist�re de l�Habitat. Le responsable pr�cisera, par ailleurs, qu�au niveau de la capitale, 156 000 imprim�s de demande de mise en conformit� ont �t� retir�s, selon les derni�res statistiques, et que 3 500 demandes ont �t� d�pos�es au niveau des communes. �La loi appelle les citoyens � se mettre en conformit� et ils pourront ainsi r�gler leurs probl�mes de titre de propri�t� �, explique l�intervenant. Les grandes agglom�rations notamment et leurs p�riph�ries ont connu au cours des derni�res ann�es des extensions anarchiques, r�sultant de constructions �rig�es sans respect des r�gles urbanistiques les plus �l�mentaires, a-t-il encore relev�. Selon M. A�t-Sa�da, � partir des ann�es 90, une s�rie de lois ont �t� promulgu�es pour responsabiliser les citoyens concernant les constructions qu�ils �rigent. �Un nouveau r�gime de construction a vu le jour et pour �riger une habitation, il faut �tre propri�taire �, explique le repr�sentant du minist�re de l�Habitat qui insistera sur le fait que le nombre de constructions a connu un boom important au cours des derni�res ann�es puisqu�elles sont pass�es de 2 millions de logements en 1967 � 6 millions 700 000 logements en 2008, soit plus de 4 millions de nouvelles constructions. Selon l�intervenant, de l�ann�e 2000 � ce jour, les diff�rents programmes de r�habilitation urbanistique ont permis la prise en charge de 12 000 quartiers. Le financement de ces projets est estim� � 17 milliards de dinars de 2000 � 2004 et � 305 milliards de dinars de 2005 � 2009. Concernant les personnes touch�es par ce programme selon M. A�t- Sa�da, elles sont au nombre de 20 millions. Les priorit�s de ces programmes concernent, en premier lieu, les quartiers traditionnels, les quartiers coloniaux d�laiss�s ainsi que les grands ensembles d�habitation d�pendant notamment des OPGI et mal am�nag�s. Sont aussi concern�s les quartiers informels ou spontan�s et les lotissements r�alis�s dans les ann�es 80-90 sans viabilisation. Quant aux op�rations du cadastre, le responsable dira qu�elles ont �t� achev�es � 100 % dans le monde rural et � 50 % dans les villes. Selon M. A�t Sa�da, l�ach�vement concerne toutes les constructions et pas seulement les b�timents individuels. M. Djellaoui, directeur de l�urbanisme de la wilaya d�Alger, avertira, pour sa part, que les constructions qui ne r�pondent pas aux normes et qui sont �rig�es apr�s la promulgation de la loi ne seront pas r�gularis�es. Le repr�sentant du Coll�ge national des architectes, M. Boudaoud, a d�clar� que la nouvelle r�glementation en vigueur vise la pr�servation du cadre b�ti et la lutte contre l�impunit� dans les cas de constructions ne r�pondant pas aux normes. �Les collectivit�s sont, par ailleurs, compl�tement absentes pour ce qui est de la sensibilisation des citoyens aux d�tails de la nouvelle loi concernant l�ach�vement des constructions. Les 57 communes n�ont jamais expliqu� cette loi ni tent� de convaincre les citoyens de retirer les formulaires �, accuse l�architecte.